MAJEON

La femme, thème majeur de MAJÉON. L’artiste ne se revendique pas comme une militante de la cause des femmes mais comme une femme qui prend soin d’autres femmes, s’interrogeant sur la place des transmissions familiales et des modifications dues à leur environnement.

Un engagement qu’elle a assumé comme infirmière puéricultrice, puis comme une artiste qui ne limite pas ses interventions aux murs de son atelier. On la retrouve ainsi collant des œuvres au détour d’une rue populaire, réalisant une fresque dans un centre hospitalier ou participant à un festival de street art.

Les toiles sélectionnées sont fidèles à cette démarche. L’univers végétal, l’art déco et l’architecture urbaine constituent le cadre très graphique dans lequel évoluent les héroïnes.

Le travail de dessin à l’encre, en noir et blanc, joue des échelles et des rapports entre vide et plein, la symbolique met en scène des touches de doré pour la chaleur et la lumière, des feuilles de palmier pour le cœur.

Née en 1979, MAJÉON habite dans la région de Montpellier. L’artiste, dont la signature évoque une station de métro en Corée du Sud, est inspirée en partie par l’Asie. Elle a été initiée aux techniques du dessin et à la peinture à l’huile auprès du peintre japonais Taka UCHIYAMA, puis de la plasticienne Nicole CHESNY à Montpellier.

Outre ses réalisations extérieures, ses œuvres ont été exposées en galerie à Sète et à Montpellier.

JADE

La sculptrice JADE sculpte chaque visage, d’une précision fine qui porte une émotion, celle que l’artiste lui a inculquée dans un acte de création intense. Ce processus l’absorbe complètement. « Je suis en quelque sorte dans la matière, comme en méditation. Ce sont mes gestes qui donnent naissance à l’image mentale très précise que j’ai dans la tête. »

Chacun aussi ouvre les portes d’un conte ou d’une légende. C’est le rôle confié à la coiffe, et au manteau qui enveloppe le corps. La surface du grès est entaillée plus ou moins profondément, l’étoffe est estampée, un sceau laisse des marques légères. Ces indices amorceront pour nous l’histoire à poursuivre, douce ou mélancolique, de ces héroïnes un peu mystérieuses.

Le grès est façonné avec rapidité et sans armature, dans une approche spontanée et globale. « Je travaille dans la masse par ajout et retrait de matière, Une fois ma pièce construite, je la vide pour laisser une épaisseur de 1 à 2 centimètres. Ma pièce va sécher lentement pendant plusieurs semaines avant une première cuisson. »

Puis les graphismes peuvent recevoir des oxydes appliqués au pinceau et essuyés, des jus de porcelaine ou des émaux à la cendre, que la seconde cuisson révèlera.

JADE est née en 1974. Elle habite actuellement au bord du lac Léman, dans une ancienne maison de charron qui abrite son atelier.

Ses œuvres, exposées dès ses études en arts graphiques, sont présentes en France et en Suisse. L’artiste a été en 2008 lauréate du concours Jeunes talents d’Atelier d’art de France pour Maison et Objet. Elle est sociétaire de la Fondation Taylor.

FAU

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La palette de Frédéric FAU est limitée au blanc et au noir, utilisés purs, ce qui rapproche la démarche de la calligraphie. Entre le plein et le vide, la toile déroule le jeu très réfléchi de la peinture acrylique, au mat parfois renforcé par la poudre de marbre, et de la peinture glycérophtalique, plus brillante, utilisée par les peintres en bâtiment.

Pour les galeristes de la Galerie Maznel, rejoindre le minuscule hameau où vit Frédéric FAU, a supposé d’arpenter les petites routes qui sillonnent les vallonnements du Rouergue. On essaie d’y suivre un itinéraire un peu confidentiel parmi les grands espaces ruraux qui alimentent son inspiration : la nature y est tout à la fois douce, sauvage, parfois, selon les saisons, à la limite de l’étrange.
L’artiste Frédéric FAU aime s’y perdre, armé d’un appareil photo, d’un pinceau ou d’un crayon. Il y glane des signes singuliers, l’enchevêtrement de branches, le reflet d’un étang, l’obscurité d’un ciel. De retour dans la grange atelier, ces matériaux ne serviront pas à reproduire une belle fresque figurative, mais à accrocher les lignes de force d’une composition très graphique.

Le travail de l’artiste se fait au sol, en surplomb, même pour les petits formats. Le peintre tourne autour de sa toile, sans privilégier une orientation. Le paysage y trouve son équilibre, à la limite entre figuratif et abstrait.

Né en 1977, Frédéric FAU est diplômé des Beaux-Arts de Toulouse.
Outre sa participation à des salons professionnels, il a exposé à Cordes sur Ciel, Gramat et Rodez.
Grand prix du jury 2019 FIAAC en Pouilly Fumé. 

DOL

DOL, un artiste qui semble accumuler les contradictions. Son nom a pour origine le nom de la ville de Dole, d’où est originaire sa famille. Mais foin du Jura, il vit à Bruxelles.

Quant à ses sculptures elles sont les créations d’un artiste qui se décrit plus comme un illustrateur qu’un sculpteur.

Le dessin est la clé de ces contradictions apparentes.

Né en France en 1963, DOL est venu faire ses études de dessin en Belgique, royaume incontesté de la bande dessinée. C’est ainsi qu’il s’est établi en Belgique, comme dessinateur de BD, puis comme illustrateur dans plusieurs secteurs d’activité.

Mais bientôt s’est fait jour le souhait de donner plus de réalité au dessin, de s’affranchir de l’œuvre en 2 dimensions. C’est ainsi que la sculpture de fil de métal s’est progressivement imposée : le fil de métal dans l’espace a remplacé le trait du crayon sur la feuille de papier. Et les hachures de remplissage du dessin sont devenues les fils qui font le volume de la sculpture.

Sculpture, illustration, dessin, les œuvres de DOL sont tout cela à la fois. Elles disent la beauté du monde animalier, et en soulignent à la fois l’énergie et la fragilité par la grâce des tourbillons et de la transparence des fils de métal.

Ce travail très original s’avère particulièrement long : chaque fil d’aluminium peint est positionné sur un squelette en fil d’acier, puis attaché aux autres par des mini-fils de cuivre.

L’artiste admire les illustrations de l’américain Bernie Wrightson, et les peintures animalières de Franz Marc, figure marquante du groupe expressionniste allemand Der Blaue Reiter.

Présenté à la Galerie Maznel en Baie de Somme, DOL a aussi exposé en galerie à Bruxelles, Mons et Lyon, et dans de nombreux salons animaliers.
Prix coup de Cœur du jury du Salon Animal art 2021 de Bruxelles.
Médaille de bronze du Salon international de peinture et sculpture 2023 de Vittel.

BENONY

« de 2 »

La faune fantaisiste de Véronique BÉNONY doit sa personnalité à des dons qui seraient ceux d’une costumière et d’une psychologue.

Moutons, béliers, chevaux, perroquets, lapins, poissons ou personnages du cirque bénéficient en effet d’une attention quasi haute couture : l’artiste fait pour chacun d’eux le choix du motif, découpe dans l’argile les pièces du patron avant de les assembler puis poser boutons et autres finitions. Quelques lignes exprimeront le mouvement, et la texture de la terre suggérera la peau, le pelage ou les écailles.

Ces costumes de grès ne reflètent pas un simple choix décoratif, ils soulignent également l’attitude et le caractère de l’animal. A l’inverse, ainsi habillés, et en deuxième lecture, ils laissent peut-être percer la caricature de comportements humains qui n’échappera à personne….

Les sculptures sont réalisées en grès noir ou blanc légèrement chamotté. Les pièces sont montées à la plaque, préalablement décorée d’empreintes avant l’assemblage. Après une première cuisson, le biscuit reçoit des engobes ou un léger émail, qui accentuera le contraste entre parties mates et brillantes.

Derrière ces céramiques souriantes se cache un savoir-faire qui s’est constitué progressivement et de façon très volontaire, auprès de François D’ORGLANDE aux Beaux-Arts d’Angers, puis des céramistes Alain VIENNEY pour le raku, Robert LAWARRE à Vallauris pour le jeu des motifs, Andreas HINDER en Italie et Dany JUNG pour l’art animalier, Kato HIROSHIGUE au Japon.

La céramiste est née en 1962. Elle vit à Angers. Ses œuvres ont été présentées dans de multiples salons, en galerie à Paris et au Musée de la faïence et de la céramique de Malicorne. 

WANG

Suo Yuan WANG a été formé au sertissage de diamant pour la joaillerie, puis commence à travailler à l’usine de diamant de Shanghai. Cette expérience lui donnera une dextérité précieuse dont on retrouve la marque dans ses œuvres. 

Né à Shangaï, c’est en 2002 qu’il part en France pour prolonger ses études d’art, au cours desquelles il se forme avec brio à la gravure. L’artiste, peintre et graveur, vit et travaille toujours à Paris.

Illustrant la signification des deux caractères qui composent le prénom Suo Yuan, respectivement exploration et source, l’œuvre de l’artiste recèle un questionnement philosophique, une exploration des sources de la vie qui irrigue son expression artistique. 

« En m’inspirant des éléments qui composent notre univers – l’eau, le feu, le bois, la terre, les métaux –, ou des phénomènes que sont l’ombre et la lumière, c’est par le point, la ligne et le plan, que j’évoque ce qui l’attache au monde sensible. Ces signes reconstituent un espace imaginaire particulier au cœur de mon travail, qui me transporte loin des banalités du quotidien.» 

« Dans mon travail, je voudrais, d’une certaine manière, retrouver également la minutie et la fantaisie de la joaillerie ». Cette intelligence de la main et de l’esprit s’illustre dans ses petits formats, eaux-fortes avec passage de couleur argent appliqué au rouleau, rehaut d’aquarelle, pigment lapis lazuli, et feuille d’or pur.

L’artiste ne se donne pas de limite dans l’exploration de nouveaux territoires artistiques : la gravure sur bois en tryptique « Inner landscape », ou la peinture encres, pigment et aquarelle  « Propagation 2020#1 » témoignent de sa virtuosité.

Suo Yuan WANG a déjà reçu de nombreux prix :Mention d’Honneur – Awagami International Miniature Print Exhibition 2017 (Japon), 1er prix de la Biennale Miniprint de Dreux et prix de la société des Auteurs Dans les Arts Graphiques et Plastiques en 2016, mention d’honneur Carmen Arozena à Madrid et prix du Salon des Beaux-Arts de Garches en 2011, finaliste Gravix successives en 2007, 2011 et 2017. 

Des œuvres à la fois épurées, rigoureuses et foisonnantes, qui ont été exposées non seulement en France et en Chine mais aussi au Canada, aux Etats Unis, en Espagne, en Italie au Portugal, en Roumanie et en Corée du Sud.

LETESTU

Yann LETESTU vit le voyage, si ce raccourci peut exprimer sa passion. Dès son enfance dit-on, au travers de voyages familiaux au long cours à la voile. Dans ses pérégrinations personnelles par exemple, n’hésitant pas à rejoindre Hong Kong en train avec sa famille. Dans son atelier du Vieux port de Marseille certainement, sur l’emplacement de l’ancien arsenal des galères. Ou bien sûr dans ses tableaux, présentés pour la 3ème fois à la Galerie MAZNEL.

L’artiste est né en 1977. Diplômé de l’Institut d’arts visuels d’Orléans, il balance entre graphisme, illustration, dessin avant d’opter pour la peinture. Progressivement il va explorer de nouveaux supports, collages, typographies, manuscrits administratifs, actes notariés. Puis il découvre les grandes cartes marines qui ont servi à la navigation, pliées, usagées, tachées, avec des annotations. Ce sont les documents sur lesquels il va désormais décliner ses œuvres, qui y trouvent comme une seconde lecture. 

Technique mixte mêlant pierre noire, aquarelle, acrylique ou huile, sur carte marine originale chinée chez les antiquaires et les libraires, marouflée sur toile ou sur panneau.
Prix du public au Salon international d’art contemporain 2012 de Marseille.

Expositions en galerie en France, en Belgique, au Japon, et dans de nombreux salons.

Les cartes marines créent une ambiance, elles n’induisent pas pour autant une localisation du thème peint. Yann LETESTU compose avec les influences asiatiques, marocaines, méditerranéennes ou bretonnes qui ont bercé ses voyages. Marines des années 1930, paquebots sur le départ, voyageurs sur le quai, camaïeux doux de gris-bleu, immenses horizons de mer, de ciel ou de sable. 

Il y a bien généralement ce petit personnage de dos, tourné vers l’horizon, qui est presque devenu signature. Mais il est suffisamment discret pour laisser place aux contours flous et à la liberté d’interpréter.

Mélancolie des adieux, incertitudes de l’arrivée, appel du large, à chaque sensibilité de juger. “Vois sur ces canaux Dormir ces vaisseaux Dont l’humeur est vagabonde” (BAUDELAIRE). 


CAUDRON-MIKAELOFF

Martine CAUDRON MIKAELOFF crée elle-même ses propres émaux, utilisés en direct ou en superposition.
Sa palette de couleurs, où elle affectionne particulièrement le blanc et le bleu, traduit l’inspiration qu’elle puise dans la nature : un miroitement de l’eau, un ciel étoilé, le vol de l’oiseau libre, une pluie d’été, le labour du champ ou la couleur inoubliable des mers du sud.

Le nom CAUDRON ne manquera pas d’interpeller les familiers de la Baie de Somme ou de l’histoire de l’aviation, où ce nom s’est illustré. Effectivement, la famille de Martine CAUDRON MIKAELOFF est originaire du Crotoy.
Française, elle vit et travaille actuellement en Belgique, près de Liège, dans une maison ponctuée de tapis persans anciens et de céramiques précieuses : un univers raffiné, à l’image de ses propres créations.

L’artiste est née à Paris en 1954. Après une formation universitaire en Arts Plastiques à Paris et dans plusieurs ateliers des Beaux-Arts, elle privilégie le dessin et la peinture. Jusqu’au jour de 1993 où elle découvre le tournage : depuis elle se consacre totalement au travail de la terre, utilisant particulièrement la porcelaine anglaise et le grès de Puisaye.

Elle ouvre son premier atelier en 1999.  Progressivement son style évolue vers un art de plus en plus aérien, marqué par la matière et le graphisme.
“Je suis à la recherche de courbes pures et de légèreté. Je cherche la relation la plus juste entre la forme et l’émail. Une grande partie de mon travail se dirige vers le monde fascinant des émaux de cristallisations, que je revisite pour donner élégance et poésie à mes pièces”.

 Ses œuvres en céramique ou porcelaine ont été exposées dans de nombreux salons, notamment en France et au Japon. Elles ont été déclinées en services de table personnalisés pour des restaurants étoilés en Allemagne, en Belgique et en France.

JURGA

La sculpture prend vie sous les mains de JURGA à la Galerie MAZNEL. En bronze patiné, au grain reprenant celui de la terre chamottée, les sculptures de JURGA Sculpteur peuplent la Galerie MAZNEL d’une présence silencieuse. Petites filles, petits garçons ou très jeunes femmes, elles apportent de la douceur dans cette halte en Baie de Somme, où la sculptrice JURGA a réalisé une sculpture monumentale devant l’Entrepôt des sels à Saint Valery sur Somme.

Présentées en permanence à la Galerie MAZNEL depuis son ouverture, il y a douze ans, les sculptures de JURGA ont été accueillies avec sympathie par un large public. Chacun comprend le message :  n’oubliez pas la tendresse.

Les patines colorées des sculptures de JURGA sont réalisées dans la fonderie BARTHELEMY ART à Crest, dans la Drôme provençale. JURGA y supervise la finition de chacune des sculptures, partageant son temps entre la fonderie et son atelier à Beaune.

Née en Lituanie en 1977, où elle a laissé une part de son cœur, JURGA a ensuite opté pour la France qui lui a permis de compléter sa formation artistique.