C’est au cœur de l’Afrique que Karine Chaudé a été bercée depuis son enfance par la matière, les formes et les couleurs qui caractérisent ce continent, ses rites et ses croyances : l’homme et l’animal y apparaissent souvent liés, au travers des statues, des masques, des danses.
“Maka” est un terme à la connotation très africaine mais qui reprend en fait le surnom familial de l’artiste. Sans représentation figurative précise, ses Maka sont des sculptures de créatures hybrides.
Hybrides physiquement, car faites soit en bronze soit d’une structure métallique associée à des matériaux divers tel que le papier ou le plâtre. Ce recours sans a priori à des ressources variées rejoint la pratique habile de nombre d’artistes africains, passés maîtres dans la mise en œuvre experte de techniques non classiques.
Hybrides philosophiquement, car elles naissent de l’union entre les êtres : elles réhabilitent notre part d’animalité, tout en replaçant l’homme au sein du règne animal, non pas au-dessus des autres êtres vivants, mais à leurs côtés.
La plasticienne est née en 1987. Elle vit et travaille au cœur de Paris.
Plusieurs années comme directrice artistique dans le monde de la publicité et de l’apparence l’ont convaincue de tracer une voie plus personnelle maniant expression esthétique et savoir-faire technique. Elle est aujourd’hui présente dans des galeries en France, en Belgique ou au Luxembourg, et a été distinguée par de nombreux salons : mention 2022 des Artistes français Art capital, prix 2018 du Salon de Versailles, prix du jury 2017 Arts et partage, prix 2015 Fontenay sous Bois Artcité, prix 2014 Géant des Beaux Arts ADAC.
Ses oeuvres à la ligne épurée rejoignent la ligne de sculptures de Giacometti comme Skeletal ou La cage. A la croisée des mondes réel et imaginaire, elles symbolisent la protection de totems bienveillants.