Les œuvres de Marie PALAZZO, si semblables à première vue et pourtant toutes différentes, sont entièrement axées sur l’enfance et sur le mouvement corporel. C’est dans la posture d’un corps qu’elle crée ses personnages, nous laissant deviner un état d’âme.
« Je cherche à retranscrire une émotion. Le meilleur vecteur est pour cela le corps humain. La gestuelle parle finalement plus que les mots, tout en restant ouverte. »
L’artiste est très attirée par la danse, NIJINSKY, Maguy MARIN ou Pina BAUSCH. Pour autant, si certains veulent absolument voir des danseuses dans ses personnages, il s’agit plutôt pour elle de jeunes filles expressives. Et l’absence de titre incite volontairement à une interprétation personnelle de chacun.
Le travail est spontané ; sans esquisse préparatoire, il se concentre dans un premier temps sur le mouvement de la robe, puis des membres. C’est une phase de création inquiète : « J’ai toujours un doute sur ce que je peins. Tant que je n’arrive pas à faire vivre un personnage, j’efface et je recommence ».
L’artiste utilise l’acrylique au couteau, ainsi que, parfois, l’encre et la poudre de marbre pour donner l’impression sableuse de ses fonds. La ligne des silhouettes actuelles s’appuie sur une maîtrise acquise pendant de longues années aux cours d’art à Dijon, sur sa première période expressionniste, puis celle consacrée aux nus sur modèles vivants. Elle a ainsi acquis une bonne connaissance de l’anatomie, qui explique la justesse des attitudes des jeunes filles en blanc, insouciantes, innocentes et légères.
Parallèlement sa palette s’est progressivement contenue ; dans une démarche d’épure le rouge a cédé la place à des tons discrets pour s’effacer devant l’émotion des attitudes. Quelques garçons apparaissent parfois dans ses compositions mais ils restent très minoritaires.
Marie PALAZZO est née en 1967. Peintre et sculpteur, elle vit et travaille depuis une dizaine d’années à l’ombre du château ducal au cœur de la vieille cité d’Uzès. Le grand soleil du Gard n’est pas sans lui rappeler les vacances d’enfance dans sa famille sicilienne.
Ses peintures, exposées pour la troisième fois à la Galerie Maznel, connaissent un succès croissant en France, en Angleterre, en Belgique, en Italie, au Luxembourg et en Suisse.