Mettons les choses au point : il ne s’agit pas de peintures mais de photographies. Et celles-ci n’ont reçu aucun traitement spécifique autre que lumière et recadrage. Prises sans équipement particulier au cœur d’un élément très mouvant, elles attestent un savoir-faire hors du commun.
Cette précision indispensable donnée, il est inutile de dire que Philippe BLIN est passionné de photographie et de mer. Se définissant comme photographe reporter pictural, il arpente la planète pour y saisir le mouvement et la lumière. C’est au retour de 5 semaines sur un 2 mâts 78 pieds sur les côtes de l’Antarctique qu’il a rapporté certaines des œuvres présentées, venant compléter celles du Groenland.
Son père était photographe, et il aimait l’accompagner en studio ou sur les prises de vues en extérieur. Armé de son appareil, il tentait d’apprivoiser les différents plans, de jouer avec les lumières. Plus il expérimentait et plus sa passion pour la photographie grandissait. Mais à l’époque, pas question d’en faire son métier.
Après des études à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Appliqués et des Métiers d’Arts Olivier de Serres à Paris, Philippe BLIN a mis son imagination au service de grandes Maisons parisiennes, comme Paco Rabanne ou chez Chanel, pendant plus de trente ans. Mais aujourd’hui la passion de la photographie ancrée en lui remplit sa vie professionnelle et personnelle.
Sous la houle puissante qui se gonfle puis se relâche dans une lancinante répétition, au cœur d’un iceberg, au gré du mouvement des eaux glacées, son appareil danse au rythme des ondulations et se fait pinceau. L’artiste magnifie le vent qui danse sur l’écume, les vagues qui s’unissent au ciel, les reflets sur les miroirs de glace, les scintillements nocturnes qui sont les vibrations du monde.