Avec les créations abstraites présentées par Vero REATO, l’art s’allie à l’innovation technique, grâce au « béton fibré à ultra hautes performances ».
Ce matériau d’avant-garde a été mis en œuvre en 2013 pour réaliser le treillis complexe qui couvre les façades du MuCEM, le musée des cultures de la Méditerranée, à l’entrée du Vieux Port de Marseille. Les fibres qu’il contient lui confèrent des qualités exceptionnelles de résistance, d’étanchéité, de légèreté, et de possibilités d’inclusion. Une opportunité qu’a su saisir l’artiste, pour la réalisation d’œuvres fines et légères, résistantes à l’extérieur comme à l’intérieur.
Détournant ce béton novateur de ses applications d’origine, Vero REATO a ouvert un nouveau mode d’expression libérée, jouant des creux, des bosses, des pleins et des vides. Ses sculptures douces et insolites sont colorées avec des pigments métalliques ou des feuilles d’or, rehaussées d’inclusions de bambou, de rondelles de hêtre, de billes de béton, de verre pilé.
Ecorces d’arbres centenaires des jungles amazoniennes, coraux scintillant sous l’océan, cratères de la lune, cellules au microscope, structures métalliques rouillées sans âge : en jouant sur une seule matière, l’artiste est devenue maître en illusions. que véhiculent des noms tels Archipelagos, Bizitza ou Printemps de lune.
VERO REATO est née en 1966. Elle habite près de Metz, et son atelier ouvre sur la Seille, une petite rivière proche du Centre Pompidou.
Des études en design aux Beaux-Arts de Nancy, en infographie à Valenciennes puis en image numérique à Angoulême l’ont dirigée vers les images de synthèse. Mais leur technologie est encore trop lourde à l’époque et elle se tourne vers l’illustration, moins contraignante, puis vers les peintures murales et la restauration de fresques. Un parcours qu’elle enrichira de recherches sur les matières minérales, chaux, tadelakt, stucco ou enduit mortier, faisant preuve d’une curiosité inventive alternant nouvelles technologies et savoir-faire.
Les œuvres de VERO REATO ont été exposées en France, en Allemagne, en Belgique, au Luxembourg et en Suisse. Elles ont figuré en 2017 au Festival International des Jardins de Chaumont-sur-Loire.