CAUDRON-MIKAELOFF

Martine CAUDRON MIKAELOFF crée elle-même ses propres émaux, utilisés en direct ou en superposition.
Sa palette de couleurs, où elle affectionne particulièrement le blanc et le bleu, traduit l’inspiration qu’elle puise dans la nature : un miroitement de l’eau, un ciel étoilé, le vol de l’oiseau libre, une pluie d’été, le labour du champ ou la couleur inoubliable des mers du sud.

Le nom CAUDRON ne manquera pas d’interpeller les familiers de la Baie de Somme ou de l’histoire de l’aviation, où ce nom s’est illustré. Effectivement, la famille de Martine CAUDRON MIKAELOFF est originaire du Crotoy.
Française, elle vit et travaille actuellement en Belgique, près de Liège, dans une maison ponctuée de tapis persans anciens et de céramiques précieuses : un univers raffiné, à l’image de ses propres créations.

L’artiste est née à Paris en 1954. Après une formation universitaire en Arts Plastiques à Paris et dans plusieurs ateliers des Beaux-Arts, elle privilégie le dessin et la peinture. Jusqu’au jour de 1993 où elle découvre le tournage : depuis elle se consacre totalement au travail de la terre, utilisant particulièrement la porcelaine anglaise et le grès de Puisaye.

Elle ouvre son premier atelier en 1999.  Progressivement son style évolue vers un art de plus en plus aérien, marqué par la matière et le graphisme.
“Je suis à la recherche de courbes pures et de légèreté. Je cherche la relation la plus juste entre la forme et l’émail. Une grande partie de mon travail se dirige vers le monde fascinant des émaux de cristallisations, que je revisite pour donner élégance et poésie à mes pièces”.

 Ses œuvres en céramique ou porcelaine ont été exposées dans de nombreux salons, notamment en France et au Japon. Elles ont été déclinées en services de table personnalisés pour des restaurants étoilés en Allemagne, en Belgique et en France.

BUTHIER-CHARTRAIN

L’aquarelle paraît souvent à tort une technique plus accessible au néophyte que d’autres formes de peinture. Cette erreur d’appréciation répandue explique d’innombrables chromos sans inspiration. Car il n’est pas d’expression personnelle possible à l’aquarelle sans une maîtrise avancée de la technique. Les peintures de Muriel Buthier-Chartrain sont le fruit d’un travail continu de plus de 40 ans ; sa progression très aboutie leur confère un style propre, qui privilégie l’humide et le spontané.

L’artiste suggère atmosphères et émotions, sans se préoccuper des effets flatteurs ni chercher le pâle reflet de quelqu’un d’autre ou la caution d’une tendance. L’exécution vient après une longue méditation. Mais au moment de poser la couleur l’heure n’est plus à la réflexion, et la technique, aussi primordiale qu’elle soit, devient sous-jacente : l’artiste agit d’instinct, mobilisée sur ce qu’elle veut exprimer.

La Galerie Maznel a exposé plusieurs fois ses œuvres. Fidèles au jeu assez nordique de l’ombre et de la lumière, elles ont évolué, lentement, naturellement : de plus en plus épurées, elles tendent vers l’abstrait, étayées par une technique toujours en recherche, essentielle au développement de sa propre écriture. Elles incorporent en particulier des effets de textures peu répandus en aquarelle ; ces textures sont le résultat de la façon d’utiliser les couleurs en fonction des qualités des pigments qui les composent, de les travailler et de les associer.

Muriel Buthier-Chartrain, née en 1961, est autodidacte. Elle dessine et elle peint depuis toujours, et se consacre à l’aquarelle depuis 1981. Elle vit en Eure-et-Loir.

L’artiste a exposé depuis 1984 en France, mais a été également sollicitée pour des manifestations en Allemagne, Belgique, Espagne, Grèce, Italie, Lituanie, Slovénie, Suède, Australie, Canada, Chili et Chine. Elle a participé à d’innombrables manifestations artistiques et a accumulé de nombreuses distinctions, dont le prix du jury de la Biennale Internationale de l’Aquarelle de Namur en 2012. Elle fait partie du jury pour deux concours de peinture de l’International Watercolor Society.

BRANDY

Lucette BRANDY est née en 1953 ; elle vit près de Limoges.

Elle travaille dans une vieille halle à marchandises qu’elle a transformée en atelier lumineux face à la gare d’un petit village. Les portes de ce haut bâtiment ouvrent sur un monde de poésie bonhomme, où de très grandes sculptures, blanches et pleines d’ironie affectueuse, attendent d’entreprendre le voyage vers la fonderie ou un lieu d’exposition hors norme. Plus loin, des œuvres de tailles moins monumentales prolongent la même rêverie moqueuse, faite d’embonpoints paisibles et de rondeurs douces au regard et au toucher. 

La grâce de FOLON n’est pas loin. LA FONTAINE se réjouirait de la belle prestance des animaux. Et l’humanité des personnages rejoint celle des héros de Jacques TATI : ce n’est pas une caricature mais un reflet affectueux de la façon dont les autres nous voient.

Le parcours de Lucette BRANDY témoigne de son ancrage local. Après une école d’art décoratif à Limoges, elle s’est consacrée à la décoration de porcelaine, dans l’atelier HAVILAND puis en indépendante. Elle s’est ensuite naturellement orientée vers la peinture pour se fixer définitivement sur la sculpture. Sculpture en plâtre, en bronze, en biscuit – Limoges toujours -, et pour cette exposition en papier mâché.

Les œuvres de cette artiste confirmée font l’objet d’expositions régulières en France depuis 1991, tant en galeries qu’en musées et manifestations culturelles. La Galerie MAZNEL les présente pour la troisième fois. 

Lucette BRANDY a participé en 2021 à l’exposition Dixsemblables, lauréat du réseau Astre, réseau d’arts plastiques et visuels en Nouvelle Aquitaine.

BONTE

Déambuler en pensée dans les structures aériennes d’Isabelle BONTE, c’est l’invitation de la Galerie Maznel à Saint-Valery-sur-Somme.

Structure de son travail, le fil de fer est en acier recuit, brun au reflet bleuté. Nerveux et tendre à la fois, il se plie ou impose une direction que l’artiste suit avec curiosité. Pas de soudure, le fil est ligaturé. Il s’allie au plâtre, à la céramique ou à la tarlatane, une étoffe de coton à tissage ajouré et apprêté, utilisée pour les patrons en couture. La tarlatane teinte se transforme en cloisons discrètes ouvertes au vent. « Brun du fil, café de tarlatane, blanc de nuage. Le fil structure la fragilité, la tarlatane la révèle »

Et la lumière vient redéfinir la matière en révélant ombres et esquisses en lévitation. « Ne pas tout dire, créer l’essentiel et suggérer le reste. »


Partie de la gravure, il lui reste ces traits délicats dessinés sur le mur par l’ombre portée des œuvres.

Ses architectures sont modestes, des abris tout simples, des formes épurées. L’artiste avance ainsi sur les interrogations d’un monde qui se cherche : comment habiter autrement le paysage, quels rapports entretenir avec notre environnement, quels seront les nouveaux motifs du monde de demain.

 
Isabelle BONTE est diplômée des Beaux- Arts de Toulouse puis des Arts Décoratifs à Paris. Elle travaille en région parisienne.

Ses œuvres ont été exposées en Ile de France, à Lyon, à Nice, au Japon, en Grèce et en Suisse. La Galerie MAZNEL l’accueille pour la troisième fois.

BENOIT BASSET

Née à Innsbruck, l’artiste peintre BENOIT BASSET quitte l’Autriche à 7 ans pour ne jamais vraiment se fixer : entre l’Algérie et les 4 coins de la France, son parcours aux racines multiples nourrit un imaginaire peu commun.
Elle a fait des études de philosophie.
Elle vit aujourd’hui en Auvergne. 

Ses peintures à l’huile, exposées régulièrement à la Galerie Maznel, revisitent BOSCH, BRUEGHEL voire GOYA en conduisant le spectateur dans un monde fait d’ambiances tout à la fois médiévales, futuristes et mystérieuses. Certes les atours riches y renvoient un lointain écho de la Renaissance. Pour autant ces bijoux et ces parures somptueuses trahissent une inspiration résolument moderne, sous des lignes que ne renieraient pas Black et Mortimer, Star Wars ou Game of Thrones. Au-delà du relief des tissus, des plis des drapés ou des coiffes vertigineuses,l’étrange et le secret irriguent chaque tableau.

Raffinement de coloriste, la mise en scène est surtout un prétexte. Tout repère chronologique et géographique disparaît derrière un fond généralement noir, fait pour souligner une comédie humaine campée avec sarcasme. Elle y déroule une procession de personnages surnaturels ou extravagants, à la prestance ambiguë. Les très longs doigts disent l’opulence, l’ostentation, l’érotisme d’une société qui privilégie l’apparence et le factice. Les bouches mutiques laissent les yeux parler et les regards avouent la concupiscence, l’intrigue et l’envie du pouvoir. L’artiste cache ainsi derrière l’énigme sa vision caustique contemporaine.

BENOIT-BASSET a présenté ses peintures dans de nombreuses galeries en France, en Belgique, en Suisse et en Chine. Elle travaille avec acharnement et minutie. N’utilisant pas de dessin préalable, elle se laisse guider par les représentations qu’elle a en tête. Le temps de séchage de l’huile impose de multiples sessions, entre lesquelles s’intercale la création de plusieurs autres toiles. Cette élaboration simultanée accouche de scènes qui semblent s’imbriquer, telles une sorte de manga.
Mais au bord de la rivière toute proche une glycine impressionnante camoufle la maison de cette artiste chaleureuse ; et l’on n’imagine pas que dans ce cadre bucolique puisse naître une satire aussi incisive

LUDWICZAK

Michèle LUDWICZAK s’intéresse aux cultures où l’homme vit différemment sa relation avec la nature et avec le temps. Elle est sensible à l’élégance morale des attitudes, à la force qui émane des regards, à la beauté du grain de peau, à la couleur du sable ou de la terre : ses sculptures africaines illustrent cette fascination.
L’artiste dit aussi son admiration pour Camille Claudel, Honoré Daumier, Fanny Ferré et Ousmane Sow.

Passionnée par le travail de la terre, elle a conduit son apprentissage auprès de maîtres de renom : les émaux avec Marc Uzan, le raku avec Gilles Acker, la construction de fours et cuissons primitives à la Maison de la Céramique de Mulhouse, l’art céramique avec Thiébaut Dietrich.
Ses sculptures sont réalisées par modelage, en grès chamotté. La terre est totalement blanche à l’issue d’une première cuisson en four électrique. Puis, au cours d’une seconde cuisson avec enfumage dans la sciure, elle capte le carbone dégagé lors de cette opération d’inspiration primitive : au final, l’aspect mat des sculptures se décline du blanc au noir en jouant avec toutes les nuances de gris. Des pigments sous forme d’oxyde ou des engobes apportent les quelques couleurs recherchées.

Dès 2011 les créations de Michèle LUDWICZAK ont naturellement trouvé leur place au Musée National de l’Histoire de l’Immigration à Paris pour une exposition au thème prémonitoire : « Les migrations subsahariennes en France, par delà les clichés, des richesses à valoriser ». Aujourd’hui, à l’heure où la situation des migrants est devenue un thème politique et polémique international, ses sculptures apportent toujours une référence de beauté naturelle et d’humanité profonde, à verser à ce débat très actuel.

La sculpteure vit et travaille en Alsace. Ses oeuvres, exposées essentiellement en France, ont reçu au Salon des Quarante de Saint Louis le prix de la Ville et celui du Jury en 2005, ainsi qu’un prix de sculpture à Fribourg en 2002

PAINTER

Andrew PAINTER serait assez anti-conformiste. En particulier il n’aime pas se présenter avec l’habituelle liste d’expositions, de lieux, de dates et de circonvolutions ampoulées. Il préfère apparaître au travers de ses propres peintures.

Les peintures d’Andrew PAINTER seraient également assez anti-conformistes. Elles sortent de l’antre d’un farceur pince-sans-rire qui aime s’amuser. L’artiste y distille une sorte d’exubérance colorée.
Les précédentes expositions à la galerie de ses huiles puis de ses aquarelles accumulaient ainsi des chaises qui décollent, des sacs qui volent, des cravates qui battent au vent. Cette nouvelle collection met à l’honneur « les dames, qui font on ne peut pas savoir quoi ni pourquoi, qui dominent… »

« Mes tableaux montrent des mises-en-scène, brassées dans ma tête, dans lesquelles nous ne sommes pas sûrs de ce qu’il se passe, de ce qu’il vient de se passer, de ce qu’il va se passer. Mais quelque chose se passe ! Le sens est issu de ce rapport entre celui qui regarde et cette percolation, ou torréfaction, dans laquelle il met, ou pas, son sucre ». Libre à chacun d’interpréter ces situations cocasses.
« Les personnages sont là, les uns à côté des autres. Ils sont un instant figés avant de partir ailleurs ». Mais ils véhiculent un petit grain de folie qui vient bousculer l’ordre établi. Leurs attributs éventuels qui volent en sont un peu le symbole : « C’est comme un commentaire politique : ça fait de l’effet sur l’autre. Ils ont pour mission de forger un état d’esprit. S’ils ne sont plus à leur place normale, c’est comme une oxydation de la vision : ils dénotent, ils décalent, et ils modifient la lecture ».

Les titres des oeuvres se mettent à l’unisson de cet humour très britannique. Leur longueur bat souvent en brèche l’organisation rationnelle des catalogues…
Prenez le temps de découvrir et de savourer ces intitulés mutant en descriptions à rallonges. Peut-être est-ce en fait de la poésie ?

Car l’artiste est aussi poète. Lorsqu’en 1988 il s’installe à Angers, il décide en effet de se consacrer à l’enseignement et à la poésie. Mais des collectionneurs le pousseront à s’engager exclusivement pour la peinture. Avec succès : il expose aujourd‘hui dans plusieurs galeries en France, en Belgique, en Grande-Bretagne et en Irlande.

Andrew PAINTER est né en 1957 en Angleterre. Il a passé un an à Calcutta et voue une passion à l’Inde, où il voyage régulièrement : le décor de fond de certains tableaux en est parfois empreint. Vous prendrez un sucre ou une cardamome avec votre tableau ?

MALAGRE

Anita MALAGRÉ compose ses toiles comme on part à l’aventure, sans boussole ni repères, mais tous les sens aiguisés. Elle est à l’affût des sensations qui guident sa main au son des variations Goldberg de Bach, d’un jazz enveloppant ou des sonorités de la guitare classique vénézuélienne. 

Peu à peu, au prix d’un lent mûrissement, un monde apparaît, se dessine, s’impose. 

Sur la toile de lin s’imbriquent des papiers de Japon, Chine, Corée, déchirés, froissés, poncés, rehaussés de quelques touches colorées.

Ils viennent se noyer dans les nuances sourdes de l’acrylique dilué en multiples couches translucides. Les teintes privilégient la variation sans fin des gris doux, qui virent soit vers le bleu, soit vers l`ocre, parfois zébrés d’éclairs de lumière blanche. L’acrylique mat s’y oppose à la légèreté transparente des fibres collées. 

Ainsi naît un univers suggéré, même si chacun peut le percevoir différemment : architectures accrochées aux collines, strates rocheuses, horizons en suspens, nervures de murailles ou blocs de forteresses. Ces indices jalonnent une expression artistique aux limites de l’abstraction et de la figuration allusive.

Anita MALAGRÉ est diplômée des Arts Modernes de Paris. Elle vit et travaille dans le Cotentin.

Elle expose régulièrement depuis 1977 et a été invitée d’honneur de salons parisiens. En galerie elle est présente principalement en région parisienne, dans le Vaucluse et en Suisse. C’est la troisième fois que nous la retrouvons à la Galerie MAZNEL.

JURGA

« de 2 »

Une tendresse chaleureuse qui émane du bronze. C’est le tour de force que réalise la sculptrice JURGA avec la complicité du fondeur BARTHELEMY ART, expert en patines de couleur. Et nous nous prenons d’amour pour ces objets immobiles pleins de vie.

JURGA est née en 1977, en Lituanie, en milieu urbain. D’où son intérêt pour les gens et leur diversité. Dès son plus jeune âge, elle prend plaisir à les façonner dans la terre. Elle admire le peintre SOUTINE pour sa représentation expressive de l’humanité.

A l’âge de 25 ans, JURGA arrive en France. C’est à Rouen qu’elle se perfectionne dans l’art de la céramique. La Galerie Maznel exposera  les œuvres en terre de l’artiste qui se présente sur les réseaux sociaux sous l’appellation JURGA Sculpteur.

Mais très vite, JURGA se tourne vers le bronze. Son sujet de prédilection restera l’enfance, plus à même d’exprimer des sentiments qui s’affichent sans retenue.

JURGA assume une technique qui privilégie   le brut, l’inachevé. L’artiste refuse de peaufiner les détails pour mieux exprimer l’essentiel : le sentiment qui touchera le visiteur.

JURGA partage son temps entre son atelier à Beaune et la fonderie BARTHELEMY ART à Crest, dans la Drôme. Elle y supervise le processus de fabrication de chaque pièce, intervenant sur le modèle en cire et l’application finale de la patine. Quoique issue d’un même moule, chacune d’elles, exprimée en douze exemplaires maximum, reçoit donc l’appellation officielle de bronze original.

Artiste permanente de la Galerie Maznel depuis 12 ans et plébiscitée par le plus grand nombre, JURGA a réalisé pour la ville de Saint-Valery-sur-Somme une sculpture monumentale à découvrir devant l’ancien Entrepôt des sels.