MANSOT David

Les enfants guident le monde. Ebéniste de formation, architecte d’intérieur de profession, David MANSOT, en pleine réflexion existentielle, se lance un jour dans la construction d’un château miniature, destiné à abriter les figurines de ses 2 garçons. Si les commanditaires sont ravis, l’auteur improvisé s’interroge sur le plaisir qu’il a pris à concevoir et réaliser un tel chef d’œuvre.
Il décide donc d’étendre son empire immobilier en réduction, histoire de satisfaire quelques temps ses dons de concepteur, de manuel, de collectionneur et de rêveur.
L’affaire aurait pu en rester à ce stade embryonnaire si des admirateurs n’avaient pas insisté pour montrer ces créations. Expositions à Lyon, en Suisse, interview sur France Culture. Et le rêveur devint artiste-cabaniste.
David MANSOT est né en 1972. Il vit niché au-dessus de la vallée dans une vieille maison d’altitude des monts du Beaujolais : une adresse presque impossible à dénicher, comme si les rêves n’étaient pas référencés sur les GPS.
Une cabane s’appuie sur un projet fouillé, qui peut trouver sa traduction en dessin aquarellé. Elle s’élève sur des murs de carton-plume. Elle mobilise également les découvertes innombrables qu’accumule l’artiste, toujours à l’affût de matériaux les plus divers, dont on ne soupçonnerait pas qu’ils puissent se voir détournés de leur fonction de base pour participer à une démarche architecturale.
Mais, au-delà de ces considérations matérielles, la matière première de ces œuvres est l’imagination. Il ne faut pas voir le moindre concept de maquette dans ces formes biscornues, dont émanent des ambiances bizarres, charmantes ou poétiques. La maison de bois de la forêt, la baraque de fête foraine, le phare ouvrent leur porte sur une histoire fantastique que chacun ne pourra s’empêcher de se raconter : il faut savoir assumer ce retour en arrière quasi régressif sur nos innocences d’enfant, que nous avons laissées s’enfouir dans un quotidien qui manque parfois de merveilleux.
Une forme de sagesse se cache dans ces songes candides. « Je sais déjà, par expérience, que les bois nourrissent les poètes et que les cabanes de berger abritent les philosophes » (Don Quichotte de Miguel Cervantes).

JOUAN Sophie

Figer l’éphémère comme un arrêt sur image, telle est l’ambition de Sophie JOUAN au travers de ses sculptures. Et ce n’est pas un hasard si un salon lui a attribué le Prix du mouvement : avec l’équilibre, c’est en effet l’élément majeur de ses compositions.

Proche de la démarche dite doctement du “déstructuralisme figuratif”, elle fabrique des êtres insolites : les frontières avec l’imaginaire se distordent et soulignent le proche et l’étrange de ces situations de la vie de tous les jours.
Ce ne sont pas des scènes anecdotiques : pas de vêtement, pas de chevelure, pas de couleur, presque pas d’accessoire. L’œuvre s’attache à l’essentiel, c’est-à-dire la fragilité de la vie, la furtivité d’un instant. Elle révèle l’œil d’un conteur, qui décrit la course folle d’une vie sur le fil, tout à la fois dérisoire et acharnée à vivre le moment présent.
Au fond l’artiste se joue de l’aspect précaire des postures de ses personnages. Elle livre non sans humour une certaine philosophie, susceptible de modifier notre vision trop cartésienne pour capter la poésie de l’existence.

Peu importe donc le matériau, sa modestie originale évite de supplanter l’idée : le métal s’allie à la pâte à papier, à la terre ou au plâtre.
“Je crée le corps de l’intérieur, j’assemble, je soude, je sculpte, je casse, je colmate, je cherche encore, je perds pied, puis retrouve la trace, un court instant d’une émotion transparente mais existante.
Associant l’acier soudé et la pâte à papier, j’accumule la matière par couches successives.
La patine vient se poser comme une peau …teintes de rouille ou vert de gris, ce sont les couleurs du temps qui passe…”

Sophie JOUAN est née en 1975. Diplômée des Beaux-Arts, elle vit et travaille dans les Yvelines, et se consacre à la sculpture depuis l’âge de 16 ans.
Partie de la sculpture sur pierre, elle a finalement choisi le métal, pour sa légèreté. GIACOMETTI et Germaine RICHIER, artiste moins connue et élève de BOURDELLE, ont représenté des références au début de son apprentissage.

Prix APAM Salon du Chesnay 2008, prix Artistes dans la ville Versailles 2009, prix du Théâtre Le Vésinet 2009, prix de sculpture Fontenay le Fleuri 2011.

GROH Vladimir et NISHIDA Yasuyo

Les céramiques de Vladimir GROH et Yasuyo NISHIDA constituent un cocktail original, qui sait marier aussi bien le design et la peinture que les influences occidentales et asiatiques. La porcelaine, à laquelle ils se consacrent exclusivement, révèle ainsi un caractère à la fois utilitaire, novateur et artistique.

La démarche du design s’illustre par l’utilisation de moules en plâtre, d’approche industrielle, pour mettre en œuvre la technique du coulage en barbotine. Issue de ce processus de production de pièces uniformes, chacune d’entre elles va participer à une élaboration d’œuvre unique, dans sa composition géométrique, dans la texture de sa surface, et dans sa décoration peinte à la main.   
Cette décoration fait partie du secret de fabrique. Elle s’appuie en particulier sur des recherches patientes menées sur les sels métalliques solubles dans l’eau : une technique de coloration de la porcelaine, ancienne mais ardue, qui permettait de peindre sous glaçure sans limite majeure de température.

Le couple de céramistes forme un creuset culturel, dans lequel ils puisent leur inspiration. Lorsque ces 2 globe-trotters ne participent pas à des expositions, des résidences ou des activités pédagogiques dans le monde entier (Allemagne, Autriche, Belgique, Chine, Espagne, France, Hongrie, Inde, Japon, Pays Bas, Suisse), leur atelier de Louny, jolie petite ville au nord-ouest de la République tchèque, abrite leur collaboration. 

Vladimir GROH est tchèque. Né en 1953, il s’oriente vers l’architecture, mais les contraintes liées au régime politique l’incitent à se tourner en autodidacte vers la céramique. Première exposition solo en 1988, présidence des céramistes de Brno, innombrables manifestations internationales. C’est ainsi qu’il rencontre Yasuyo NISHIDA en 2005.

Yasuyo NISHIDA, née en 1977 est japonaise. Elle est diplômée du département de céramique de l’université d’art de Musashino à Tokyo.

FOMPEYRINE Baptiste

Baptiste FOMPEYRINE est un artiste jeune, foisonnant et prometteur. Il se partage entre Paris et Lyon.


Né en 1989, il a étudié la photographie et la vidéo à l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris, avant d’obtenir le diplôme de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris (peinture, dessin, estampe). Son cursus est émaillé d’étapes internationales : à Séoul l’Université Hong-ik en section peinture traditionnelle de paysage, à Madrid la prestigieuse Casa de Velázquez, et des attaches personnelles en Italie, où il réalise ses tirages.

Peintre, dessinateur, photographe, il compose un univers imaginaire qui irrigue ses gravures. Celles-ci portent un caractère singulier, qui tient en particulier à la force et à la nuance de ses couleurs : ses œuvres dépassent ainsi les limites de l’univers traditionnel de l’estampe. Elles conduisent à un voyage onirique « au plus près du chemin de la fantaisie dans la réalité ».

Sans luxe de détail du dessin, les personnages y évoluent dans une nature aux teintes surnaturelles, peuplée d’animaux aux couleurs tout aussi extravagantes : l’artiste nous convie dans sa propre symphonie pastorale.

Cette ambiance originale et poétique rappelle la douceur des peintures de Maurice DENIS.

Pour ses eaux-fortes en couleur, le graveur utilise trois planches imprimées l’une après l’autre. Chaque planche correspond à une couleur primaire. C‘est l’addition de ces trois couleurs, dans les proportions déterminées par la gravure sur les matrices métalliques, qui génère la teinte et l’intensité de la couleur apparaissant en miroir sur le papier.

Les œuvres de Baptiste FOMPEYRINE se sont fait très tôt remarquer.
Expositions personnelles dès 2009 à la Fondation Bullukian, en 2013 à Séoul, en 2015 à la galerie de dessin contemporain Graphem à Paris, en 2019 à, la Médiathèque de Vincennes. Expositions collectives en particulier au salon Drawing Now en 2011, à la Casa de Velázquez à Madrid en 2014.

Prix Pierre Cardin de l’Académie des Beaux-Arts en 2012, Prix Charbonnel de la Biennale de Sarcelles en 2013, premier prix de la Biennale de l’estampe de Saint Maur en 2017, mention au prix Lacourière Bibliothèque nationale 2018, Prix Jean Asselbergs de la Fondation Taylor en 2020.

MORBU

La première exposition des oeuvres d’Hélène Morbu par la Galerie Maznel en 2014 témoignait d’un savoir-faire déjà affirmé. Depuis, la céramiste a acquis une belle notoriété, glanant le prix de la Jeune création métiers d’art (2016) et le prix Le créateur fondation ateliers d’art de France (2019). Son agenda traduit la reconnaissance de manifestations de haut vol : Céramique 14, Treigny, Carouge, Saint Quentin la Poterie, Giroussens (2022), La Borne (2022), Dieulefit (2022), Guebwiller (2023). Et le Palais des arts déco de Saint Quentin vient d’accueillir jusqu’en mars 2022 une de ses oeuvres maîtresses, hommage à Alfred Manessier, célèbre pour ses toiles abstraites de la Baie de Somme.

Ses créations se distinguent par un graphisme extrêmement précis, un équilibre entre forme et couleur, une mise en valeur des textures et de la plasticité de la terre.

La rigueur des dessins, des jeux d’emboitement et des cotes extrêmement rigoureuses de ses projets reflètent sa passion du design. Hélène Morbu est diplômée des Arts déco Reims et des Arts appliqués Olivier de Serres. Les céramistes Marc Albert, Maryline Vincent, Pierre Charpin, les designers Ettore Sottsass et Enzo Mari sont les sources auxquelles elle puise son exigence.

Attentive à la cohérence entre forme et couleur, elle joue des contrastes entre émail et terre colorée dans la masse. Sa ligne contemporaine associe des pigments mesurés au milligramme près, des surfaces mates et brillantes et des profils sobres pouvant évoquer l’univers de la science-fiction qu’elle affectionne.

Elle manie porcelaine, grès et faïence. Les techniques traditionnelles (tour, plaque, moule, modelage) se voient bouleversées par des outils créés spécifiquement. Un processus lent et minutieux fait naître des surfaces qui s’apparentent au travail du cuir, du rotin ou du tissage.

Son oeuvre audacieuse explore les frontières entre tradition et modernité. Elle peut ainsi incorporer pour les impressions sur ses vases les motifs géométriques des terres cuites de Mésopotamie créées 10000 ans avant JC.  Ou interpréter des dessins en briques du Familistère de Guise.

Helene Morbu, née en 1981 en Picardie, habite à Nantes. Artiste autant qu’artisan, elle unit l’esprit et la matière en une alchimie savante. Sa recherche expérimentale s’appuie sur les propriétés de la terre, qui constitue désormais directement son inspiration. Et sa technique hors du commun laisse place à la poésie.

COURLIVANT

En littérature, le thème évoque « Les cavaliers » de Kessel.
En céramique de la Chine ancienne, ce sont les statuettes équestres vieilles de 2000 ans des dynasties Han et Tang.
Car les sculptures de Sandra Courlivant font vivre un univers mongol que nous identifions aussitôt, porteur d’images fortes, de bruits, de couleurs, de chevauchées enthousiastes et téméraires, de coursiers fougueux.

Depuis son plus jeune âge, l’artiste est bien sûr « passionnée par les chevaux, leur élégance malgré leur masse et leur puissance, la simplicité et la poésie de la relation qui peut s’instaurer au quotidien avec eux ».
Un séjour en Mongolie a ouvert cette passion sur un monde nomade à la culture originale, rude, sans doute menacée. Elle s’est attachée aux enfants lancés dans la course mythique du Naadam, aux cavaliers ne faisant qu’un avec leur monture, aux danseurs, aux musiciens, aux bergers.

Une proximité de cœur que signe le nom de son atelier : Urga. L’urga est une longue perche que les cavaliers mongols utilisent pour rassembler leurs troupeaux. C’est aussi l’ancien nom de la capitale de la Mongolie.
L’atelier Urga est un petit bout de Mongolie planté dans un village du Maine et Loire. « Mon inspiration prend corps dans le mouvement ou l’expression d’une émotion. A partir de là je réalise plusieurs croquis qui me soutiendront dans la trame générale de la sculpture. Je ne cherche pas la certitude académique dans le modelage mais plutôt l’harmonie de chacun, l’énergie qui transpire de l’être et de l’animal. Mon intention est de ne pas figer ; l’argile transmet l’ampleur ou la retenue du geste ».
Si une scène peut se décliner en série dans un processus de maturation du geste ou des formes, chaque sculpture est unique, cuite à 1100° et patinée à froid au lavis acrylique ou à l’huile.

Sandra Courlivant est née en 1973. Après une formation d’Arts appliqués elle débute sa carrière en réalisant des décors et fresques murales pendant 10 ans. Puis elle revient à sa passion et se forme en autodidacte pour se consacrer à la sculpture équine en argile.

Témoins de liens toujours actifs avec le peuple mongol, ses œuvres sont présentées aujourd’hui dans plusieurs galeries en France et à l’étranger. Elles illustrent le proverbe local : « Un homme sans son cheval est comme un oiseau sans ailes. »

MIROBENT

Hélène Mirobent nous surprend : peinture ou sculpture ? Peinture au vu des châssis. Mais également papier sculpté. Ce sont en effet des créations en 3 dimensions qu’elle élabore, avec une utilisation virtuose du papier comme matériau essentiel de son travail.

L’artiste conjugue la couleur, le relief et la lumière.

Dans un premier temps, elle part d’une base conceptuelle pour peindre le papier japonais à l’acrylique. C’est un processus minutieux de coloriste inspirée, qui s’attarde jusqu’à ce qu’elle obtienne en fines pellicules les harmonies voulues : la couleur construit l’oeuvre.

Seconde étape : le pli du papier, qui va structurer la création. Le papier japonais coloré est malmené, patiemment froissé, découpé, réorganisé, repeint éventuellement, puis marouflé sur toile. « Les rythmes du plissé transforment un espace savamment chaotique en un jeu formel d’ombres et de couleurs ». Plis et rides vont faire parler la matière, et trébucher les couleurs dans une cascade de nuances.

Enfin, cette architecture se donne à la lumière, qui révèle et sublime le papier. C’est un stade où l’oeuvre échappe en permanence à son auteur. « Rien n’est imposé. L’oeil contemple et – soumis aux variations de l’éclairage – l’esprit assemble, à chaque heure du jour, une histoire différente. Le frémissement de la matière interpelle l’imagination du spectateur. »

La composition qui paraissait abstraite a évolué en un long processus de reconstruction mentale, pour transmettre une sensation colorée et palpable.

L’inspiration d’Hélène Mirobent privilégie les territoires, l’univers végétal, les traces de mémoire, les écritures. Le thème dirige le travail du peintre, soit coloré comme la nature, soit obscur avec des nuances de couleurs.

Sa réflexion sur les naufrages de la mémoire convoque une palette de plus en plus sombre, où la réapparition des souvenirs irradie des trous de lumière et saisit des émotions fugitives. « C’est en plongeant dans les ténèbres que j’y ai découvert la lumière. Le visible dialogue avec l’invisible : c’est en peignant mon papier en noir qu’il a pris toutes les nuances de l’ombre. Et c’est alors que petit à petit cette quête sur les traces du souvenir est devenue simple présence, présence d’une empreinte lumineuse. Des ténèbres jaillit la lumière et de la lumière surgissent les couleurs » dit-elle comme en écho à Pierre Soulages.

L’artiste, née en 1961, vit en région parisienne, où elle enseigne les arts plastiques. Formée aux Arts décoratifs ENSAD, aux Arts appliqués ESAA Duperré, elle est membre de la Fondation Taylor. Prix Maxime Juan / Taylor 2013, Yves Klein / Fontenay aux Roses 2015, Coup de coeur des artistes / Fontenay aux Roses 2019 et Aralya / RDV d’art 2020.

Son travail original et raffiné s’apparente pour partie aux œuvres de Jackson Pollock, que viendrait transcender relief et lumière, « dans une approche de la lumière qui veut dire enfin quelque chose ».

DEFER

Le terme « sigillée » vient du latin sigillum, qui signifie le sceau, caractéristique des poteries gallo-romaines marquées par les cachets significatifs de cette période historique. La production de ces poteries est devenue pour les archéologues la marque de reconnaissance de tout l’empire romain.
Dans la céramique contemporaine, on désigne par « terres sigillées » des pièces qui sont préalablement polies puis recouvertes avant la cuisson, selon la technique ancienne des gallo-romains, d’un engobe très délicat réalisé par décantation des particules les plus fines d’argile. C’est cet engobe qui va vitrifier à la cuisson et de ce fait rendre utilitaires les poteries sans qu’elles reçoivent de revêtement vitreux.

Ici s’arrête le parallèle gallo-romain. Les Romains visaient la production d’une vaisselle haut de gamme la plus homogène possible. Les céramistes contemporains, à la suite de Pierre BAYLE et Jean-Paul AZAÏS, donnent à cette technique ancestrale et écologique un souffle de modernité et de diversité tout autre.
Le matériau est ordinaire, une terre ramassée un peu n’importe où ; le four est très simple, généralement à bois et peu gourmand en énergie. Mais cette base modeste, associée à un façonnage particulièrement méticuleux, est sublimée grâce aux recherches sur la cuisson au bois basse température (moins de 1100°) et une gestion subtile des atmosphères de cuisson, jouant sur les contacts au cours de l’enfournement. Au prix d’un résultat toujours aléatoire, la superposition de plusieurs couches ou voiles d’argiles révèlera une variété de couleurs naturelles étonnante.
Progressivement les nouvelles œuvres sigillées, marquées d’une expertise de plus en plus avancée, se libèrent de l’influence de techniques plus codifiées, telles les craquelures du raku.

Maxime DEFER, né en 1979, a suivi un cursus d’ébéniste avant de devenir céramiste comme son père. Depuis une quinzaine d’années, il exerce dans son atelier, blotti dans la campagne au sud de la Lorraine, un art qui fait le lien entre ses passions pour les fouilles archéologiques et pour la nature.
Il intervient au musée de la Cour d’Or de Metz.
Ses créations sont présentes dans les grandes manifestations de potiers en France. 

DESVAUX

Olivier DESVAUX est un peintre de la lumière. Ses toiles irradient et portent le ressenti intime de leur auteur, en dépassant les apparences immédiates et les précisions descriptives.
Sa facture impressionniste concourt à rendre compte d’une ambiance, généralement optimiste, et met en scène l’éclat de ses couleurs.

Il voue une admiration à Corot, Millet, Monet, Sorolla, mais aussi Rembrandt ou Titien. 

Son approche est contemplative. Il prend le temps de s’approprier les paysages, les scènes urbaines, les sujets de société, les architectures. Il s’isole avec son sujet pour en capter ce qui le fascine.

Sur le vif, il peint une petite ébauche à l’huile ou à la gouache : ces repères lui serviront de guide lorsque, de retour à l’atelier, il prendra du recul pour élaborer une peinture à l’huile de plus grand format tout en retrouvant les tons précis de ses premières perceptions.

Il part toujours d’un fond coloré en fonction du sujet. Il installe ensuite très légèrement la composition avec un jus ton sur ton, avant de passer à la couleur. 

Le peintre a voyagé dans le monde entier avec son chevalet, Maroc, Californie, Norvège, Normandie, Andalousie, Saint Pierre et Miquelon… Toujours en immersion, que ce soit pendant un mois au lac Baïkal comme le raconte Sylvain TESSON dans l’un de ses livres, avec le ballet de l’Opéra Garnier pendant une saison, ou encore à bord de l’Astrolabe vers les Iles Eparses, l’un des districts des Terres australes et antarctiques françaises. Il nous livre aujourd’hui des toiles exclusives de Ault, dont l’ambiance et les lumières l’ont séduit, et des scènes d’intérieur, en prolongement de ses nombreuses illustrations de livres pour la jeunesse.

Diplômé de l’Ecole nationale supérieure des arts décoratifs de Paris, il a été nommé peintre officiel de la Marine en 2018.

Accessit de la Fondation Noufflard / Fondation de France 2012 et 2014, premier prix Paliss’art 2015, prix Maignan / Fondation Taylor 2017.

Travaux de commande pour le décorateur Jacques GARCIA, pour la médiathèque du Tréport et pour le centre multi-accueil de Grand Couronne.

Expositions multiples en France et au Japon.

Olivier DESVAUX est né en 1982. Il habite dans la campagne normande, au bord de la Seine dont les reflets changeants sont pour lui une source permanente d’inspiration.

BERTHOLON

Stéphanie BERTOLON est née en 1973.
Son intérêt pour le vitrail s’efface vite devant la découverte de l’argile. Initiée à la céramique dans l’atelier de Marie-Christine DENNIEL à Bonnieux, elle poursuit ensuite sa formation en Afrique (Mali, Burkina) puis dans différents ateliers de potiers du Vaucluse.
Depuis 2010 son atelier est installé pas loin d’Avignon, dans un petit village de la Drôme provençale.

Présentées surtout dans le sud de la France, les porcelaines de Stéphanie BERTHOLON ont été sélectionnées pour des manifestations céramiques de renommée. 

Ses créations évoquent raffinement et sérénité. Les formes tournées offrent un support simple et classique au jeu des décors. Un semis de petits motifs, de pois, de taches, de lignes brisées y porte des images universelles, entre l’infini minuscule de la vie cellulaire et l’infini immense des ciels étoilés.
La superposition des émaux s’exprime dans un camaïeu de bleus sourds et de gris discrets. Et une enluminure de fines touches d’or apporte souvent à la couverte blanc mat un éclat satiné.

Cet univers doux et épuré fait écho à la fascination de l’artiste pour les éléments traditionnels de l’art d’Extrême-Orient. On y perçoit aussi des fragments d’ambiances inspirées de ses voyages vécus ou rêvés entre Afrique et Asie.
C’est ainsi que ces céramiques, travaillées avec délicatesse et attention, comme des bijoux uniques, introduisent une part de poésie et de sophistication dans notre quotidien.