LETESTU

Yann LETESTU vit le voyage, si ce raccourci peut exprimer sa passion. Dès son enfance dit-on, au travers de voyages familiaux au long cours à la voile. Dans ses pérégrinations personnelles par exemple, n’hésitant pas à rejoindre Hong Kong en train avec sa famille. Dans son atelier du Vieux port de Marseille certainement, sur l’emplacement de l’ancien arsenal des galères. Ou bien sûr dans ses tableaux, présentés pour la 3ème fois à la Galerie MAZNEL.

L’artiste est né en 1977. Diplômé de l’Institut d’arts visuels d’Orléans, il balance entre graphisme, illustration, dessin avant d’opter pour la peinture. Progressivement il va explorer de nouveaux supports, collages, typographies, manuscrits administratifs, actes notariés. Puis il découvre les grandes cartes marines qui ont servi à la navigation, pliées, usagées, tachées, avec des annotations. Ce sont les documents sur lesquels il va désormais décliner ses œuvres, qui y trouvent comme une seconde lecture. 

Technique mixte mêlant pierre noire, aquarelle, acrylique ou huile, sur carte marine originale chinée chez les antiquaires et les libraires, marouflée sur toile ou sur panneau.
Prix du public au Salon international d’art contemporain 2012 de Marseille.

Expositions en galerie en France, en Belgique, au Japon, et dans de nombreux salons.

Les cartes marines créent une ambiance, elles n’induisent pas pour autant une localisation du thème peint. Yann LETESTU compose avec les influences asiatiques, marocaines, méditerranéennes ou bretonnes qui ont bercé ses voyages. Marines des années 1930, paquebots sur le départ, voyageurs sur le quai, camaïeux doux de gris-bleu, immenses horizons de mer, de ciel ou de sable. 

Il y a bien généralement ce petit personnage de dos, tourné vers l’horizon, qui est presque devenu signature. Mais il est suffisamment discret pour laisser place aux contours flous et à la liberté d’interpréter.

Mélancolie des adieux, incertitudes de l’arrivée, appel du large, à chaque sensibilité de juger. “Vois sur ces canaux Dormir ces vaisseaux Dont l’humeur est vagabonde” (BAUDELAIRE).