Andrew PAINTER serait assez anti-conformiste. En particulier il n’aime pas se présenter avec l’habituelle liste d’expositions, de lieux, de dates et de circonvolutions ampoulées. Il préfère apparaître au travers de ses propres peintures.
Les peintures d’Andrew PAINTER seraient également assez anti-conformistes. Elles sortent de l’antre d’un farceur pince-sans-rire qui aime s’amuser. L’artiste y distille une sorte d’exubérance colorée.
Les précédentes expositions à la galerie de ses huiles puis de ses aquarelles accumulaient ainsi des chaises qui décollent, des sacs qui volent, des cravates qui battent au vent. Cette nouvelle collection met à l’honneur « les dames, qui font on ne peut pas savoir quoi ni pourquoi, qui dominent… »
« Mes tableaux montrent des mises-en-scène, brassées dans ma tête, dans lesquelles nous ne sommes pas sûrs de ce qu’il se passe, de ce qu’il vient de se passer, de ce qu’il va se passer. Mais quelque chose se passe ! Le sens est issu de ce rapport entre celui qui regarde et cette percolation, ou torréfaction, dans laquelle il met, ou pas, son sucre ». Libre à chacun d’interpréter ces situations cocasses.
« Les personnages sont là, les uns à côté des autres. Ils sont un instant figés avant de partir ailleurs ». Mais ils véhiculent un petit grain de folie qui vient bousculer l’ordre établi. Leurs attributs éventuels qui volent en sont un peu le symbole : « C’est comme un commentaire politique : ça fait de l’effet sur l’autre. Ils ont pour mission de forger un état d’esprit. S’ils ne sont plus à leur place normale, c’est comme une oxydation de la vision : ils dénotent, ils décalent, et ils modifient la lecture ».
Les titres des oeuvres se mettent à l’unisson de cet humour très britannique. Leur longueur bat souvent en brèche l’organisation rationnelle des catalogues…
Prenez le temps de découvrir et de savourer ces intitulés mutant en descriptions à rallonges. Peut-être est-ce en fait de la poésie ?
Car l’artiste est aussi poète. Lorsqu’en 1988 il s’installe à Angers, il décide en effet de se consacrer à l’enseignement et à la poésie. Mais des collectionneurs le pousseront à s’engager exclusivement pour la peinture. Avec succès : il expose aujourd‘hui dans plusieurs galeries en France, en Belgique, en Grande-Bretagne et en Irlande.
Andrew PAINTER est né en 1957 en Angleterre. Il a passé un an à Calcutta et voue une passion à l’Inde, où il voyage régulièrement : le décor de fond de certains tableaux en est parfois empreint. Vous prendrez un sucre ou une cardamome avec votre tableau ?