POPOVA

Elle est russe, elle est mariée à un poète italien avec lequel elle vit en Allemagne, ses peintures sont exposées en Malaisie, aux Pays-Bas, à Taïwan et, de nouveau, à Saint Valery sur Somme : qui a dit que l’art n’était pas mondial ? 

Galya POPOVA a toujours su qu’elle voulait être artiste. Née à Moscou en 1978, elle a fréquenté les écoles d’art dès son plus jeune âge. En faisant preuve d’aptitudes telles qu’à 6 ans elles lui ouvraient les portes d’un atelier pour adultes. Mais en Russie comme ailleurs le talent ne suffit pas pour faire vivre un peintre débutant.
En 1998, elle est diplômée de l’Institut d’Art Académique de Moscou pour l’option théâtre et décoration. Et en 2005 de l’Université de Service de Moscou pour les dessins de vêtements. Elle accumule alors un certain nombre d’emplois en tant qu’illustratrice pour des revues ou dessinatrice de mode, expériences dont les sujétions et les contraintes commerciales sont vécues comme des freins à sa sensibilité. 

La conception de costumes de ballet et la création de couvertures de livres vont lui donner son indépendance et elle peut commencer à exposer ses toiles en 2007. A Moscou d’abord, puis aussi en Italie, et bientôt aux Pays-Bas, au Danemark, en Belgique, à Taïwan, en Malaisie, et à Berlin pour une première exposition personnelle en Allemagne en 2016.
« Peindre, créer, sentir les couleurs, les formes, tout cela fait partie de moi, désormais je ne pourrais imaginer faire quoi que ce soit d’autre. » 

Les peintures à l‘huile de Galya POPOVA sont exclusivement figuratives. Ses nombreux portraits de jeunes traduisent une ambiance paisible mais parfois énigmatique. Un décor limité apporte quelques éléments d’interprétation ; ils permettent d’inventer l’une des histoires que peut évoquer l’œuvre.
Pour chaque tableau l’artiste utilise une palette assez monochrome. Les nuances et les profondeurs en sont particulièrement subtiles. Elles concourent fortement à l’atmosphère qui se dégage de la composition et en signent la poésie de façon manifeste.
« Mon mari est un poète. Nous parlons souvent ensemble de notre travail, et de la poésie qui existe dans nos vies à droite et à gauche, en permanence et sans avoir à s’exprimer délibérément. » 

MIJATOVIC

“ L’œuvre fait trembler la règle de grammaire. Elle nous fait sentir comment il ne s’agit pas pour un genre de l’emporter sur l’autre.“ (Viviane DUBOL).

Les personnages d’Alexandre MIJATOVIC – tous des hommes sauf cas rarissime – disent en effet la fragilité des hommes.  A vrai dire, ils ne disent même rien du tout : héros malgré eux, ils ne racontent pas d’histoire. Mais leurs mains loquaces accompagnent et appuient le geste.

Chacun possède sa propre identité sur le plateau d’un théâtre à la fois muet et assourdissant de mésaventures racontées par les corps.
La silhouette, le nez, l’ironie sont ceux de l’artiste. Les yeux sont clos, comme une invitation à l’introspection ou bien parce que l’attitude peut révéler au moins autant de l’âme que le regard : tristesse, humour, gravité, joie ou vague à l’âme.

Comme le danseur utilise tout son corps, ces sculptures ne sont pas des visages expressifs posés sur des bustes mais s’expriment de la tête aux pieds. Avec l’élégance de nous faire sourire de leurs désillusions, que des titres espiègles viennent relativiser.

“ Même lorsque les postures sont légères, il se dégage de chaque pièce une petite fêlure qui rend si attachant le petit homme sans cheveu et distrait mais qui nous fascine infiniment “ (Isabelle Narboni).

Né à Paris en 1971, Alexandre MIJATOVIC vit en région parisienne.

C’est il y a près de 20 ans que cet ingénieur informaticien passionné de sculpture découvre et se fascine pour le travail de la terre cuite. Les distinctions vont s’enchaîner : prix Art & Matière 2008, prix Boesner des Artistes du Val de Marne 2009, prix de sculpture Saint Maurice 2011, grand prix Art Expo de Joinville le Pont 2011, prix de la Griffe Noire des Artistes du Val de Marne 2013, prix de sculpture Ballancourt 2013, prix de sculpture Mennecy 2015, prix Boesner des Artistes du Val de Marne 2016, Médaille de bronze des Artistes Français 2018.

Collections particulières en France, Allemagne, Belgique, Etats Unis, Luxembourg, Suisse.
Terre en grès, bronzes fonderie PAUMELLE.

MARISCAL

La cristallisation commence classiquement par élever la température du four vers 1250 °C à 1 300 °C : l’ensemble des composants de l’émail qui recouvrent la pièce de céramique va ainsi fondre. La descente en température doit alors se faire très graduellement ; l’émail devenu liquide lors de l’élévation de la température se solidifie et forme des cristaux. Ce phénomène peut être rapproché du processus qui, en hiver, produit des cristaux de glace sur le pare-brise d’une voiture.

Issues de la Chine puis oubliées, les cristallisations apparurent dans la céramique occidentale au milieu du XIXe siècle, à la Manufacture de porcelaine de Sèvres, puis à Copenhague, Meissen, Berlin.
Plus que toute autre glaçure, la cristallisation comporte risques et incertitudes car le rôle du hasard y est déterminant. C’est pourquoi cette technique nécessite des années de recherche et d’expérimentations pour parvenir à obtenir des pièces présentant ces reflets doux et satinés ainsi que cette irisation subtile. 

Choix et combinaison des émaux, détermination des niveaux de température, conduite des paliers de cuisson, utilisation d’acide structurent les master class que José Maria MARISCAL dispense dans le monde entier.

 
L’artiste est espagnol et vit en Catalogne. Habitué de la Galerie MAZNEL, il a privilégié pour cette exposition des tonalités de gris, vert, bleu et blanc qui s’harmonisent à celles de la Baie de Somme.

Lauréat à Sadirac en 2015, à Gouda (Pays-Bas) et Waldburg (Allemagne) en 2016, au concours de tournage d’Aubagne en 2019, José Maria MARISCAL a reçu le titre de Maître Potier de la Région de Catalogne.

LEVIGOUREUX Odile

« Architecte, peintre, graveur, céramiste, sculpteur, ses multiples talents dénotent une insatiable curiosité. Le caractère protéiforme de son œuvre l’a parfois fait qualifier par la presse de “polytechnicienne” au sens premier du terme. » (d’après Gilbert LASCAULT)

Formée à l’art du vitrail à l’Ecole Supérieure des Métiers d’Art à Paris, l’artiste a expérimenté le vitrail, la tapisserie, le feutre, le papier, avant de se consacrer depuis 20 ans au modelage. Avec l’argile rouge de Beauvais, peinte ou rehaussée de cuivre ou d’or, engobée de porcelaine, elle va créer des bas-reliefs majestueux, des gradins aux choreutes chantants, des cohortes de silhouettes égarées, des processions d’âmes, des chaconnes tourbillonnantes inspirées des danses des 17ème et 18ème siècles qui leur ont donné leur nom.


La nature est omniprésente dans les arborescences sculpturales qu’elle nous livre aujourd’hui. Feuilles, fruits, entrelacs, tout un monde se côtoie, des tiges de berce placées en hauteur comme des chandeliers, des fleurs entre lesquelles se cache parfois un ou plusieurs visages. La terre est recouverte d’émaux chatoyants rehaussés de feuilles d’or

L’inspiration baroque sous-tend toutes les œuvres d’Odile LEVIGOUREUX. Elle fait écho aux œuvres de Couperin, Buxtehude ou Bach qui résonnent, entre autres, dans son atelier.
C’est un univers affranchi des limites entre religieux et profane : “Tant de chefs d’œuvre en architecture, en sculpture, en peinture ont existé grâce aux croyances, magies, superstitions… Les anges, pour moi, ne sont pas des figures qui expriment la gloire de Dieu, ils sont des personnages poétiques, qui s’envolent grâce à la musique.” 

L’artiste, née en 1945, habite et travaille près de Dieppe. 
Ses sculptures foisonnantes sont présentes dans de nombreuses collections publiques et font l’objet d’expositions dans des lieux prestigieux, ; elles seront présentées en 2022 au Musée de la piscine à Roubaix. Prix 2019 de la Fondation Bruckner au concours international de céramique de Carouge (Suisse).

Sans influence de courants dominants à la mode, ses créations sont pétries d’histoire de l’art tout en s’inscrivant dans une démarche actuelle, avec la même ouverture déterminée que celle d’une céramiste contemporaine comme Daphné CORREGAN. L’inspiration étonnamment diversifiée d’Odile LEVIGOUREUX a ainsi bâti un univers baroque revisité.

LEVIGOUREUX Daniel

Au cours de nos nombreux voyages de galeristes, il nous arrive souvent de découvrir un paysage et de le qualifier de « levigoureux ». L’artiste excusera peut-être cette formulation très personnelle. Elle signifie que nous sommes séduits par un site à première vue banal mais dont les tons, la géométrie, l’harmonie recèlent un équilibre et une beauté qui portent une émotion, que nous n’aurions pas perçue sans avoir appris à lire les tableaux de Daniel LEVIGOUREUX.

“On reconnaît les lieux et on les regarde comme si on ne les avait jamais vraiment vus. (…)

De sa formation à l’art du vitrail il a conservé le goût de la « couleur-lumière », le jaune des champs de colza, le bleu du ciel et celui de la mer. (…) Il en extrait l’essence, une forme géométrique issue de l’abstraction pratiquée à ses débuts, qu’il transfigure par la lumière.

De la radicalité des plans savamment agencés à partir d’une horizontalité qui s’élargit pour suggérer l’espace, résulte une esthétique singulière. Celle d’une vision pure et sereine. Une certaine idée du bonheur.“  Lydia Harambourg La gazette de l’Hôtel Drouot 2016

Je ne prends pas de sujet grandiose ou chatoyant. Je revendique que le sujet soit ordinaire, banal, quotidien. A l’écoute de ce qui s’offre au regard – et que beaucoup de gens trouveraient sans intérêt. Je n’ai aucune idée préconçue d’une interprétation qui serait personnelle. Il ne s’agit pas d’émouvoir ou d’étonner : simplement dire. Avec le minimum de moyens.  Me contenter de regarder. Vraiment regarder. “

“Je me veux plutôt constructeur d’une peinture qui soit organisée ; la géométrie ne me fait pas peur, je suis issu de la construction « abstraite » de la peinture. Cette tradition, je la revendique à égalité avec la tradition « sur le motif » : comprendre, le crayon à la main. La rencontre des deux : faire tenir ensemble l’attention au réel et la construction de la peinture ! Bien sûr, il s’agit de faire de la peinture. Disons : une construction pérenne. Pour employer de grands mots : au delà de Mondrian, tenter de faire aussi solide qu’une peinture de Piero della Francesca. Il ne s’agit pas « de la ramener » avec des excès de type expressionniste. Pas de flouté, pas de bigarrure, pas de déformation, pas de matière picturale, pas de gestes, pas de traits… Atteindre un style aussi effacé que possible. Evoquer beaucoup en montrant peu. Parce que dire peu, c’est dire l’essentiel. “

L’artiste, né en 1945, a été longtemps enseignant à l’école supérieure d’art et de design d’Amiens. Il vit près de Dieppe, d’où il part, l’œil aux aguets, au volant de sa camionnette-atelier.

“La peinture de LEVIGOUREUX transforme ce que nous prétendons abusivement connaître en approche poétique graduée de l’infini. “  Luis Porquet 2018

LETESTU

Yann LETESTU vit le voyage, si ce raccourci peut exprimer sa passion. Dès son enfance dit-on, au travers de voyages familiaux au long cours à la voile. Dans ses pérégrinations personnelles par exemple, n’hésitant pas à rejoindre Hong Kong en train avec sa famille. Dans son atelier du Vieux port de Marseille certainement, sur l’emplacement de l’ancien arsenal des galères. Ou bien sûr dans ses tableaux, présentés pour la 3ème fois à la Galerie MAZNEL.

L’artiste est né en 1977. Diplômé de l’Institut d’arts visuels d’Orléans, il balance entre graphisme, illustration, dessin avant d’opter pour la peinture. Progressivement il va explorer de nouveaux supports, collages, typographies, manuscrits administratifs, actes notariés. Puis il découvre les grandes cartes marines qui ont servi à la navigation, pliées, usagées, tachées, avec des annotations. Ce sont les documents sur lesquels il va désormais décliner ses œuvres, qui y trouvent comme une seconde lecture. 

Technique mixte mêlant pierre noire, aquarelle, acrylique ou huile, sur carte marine originale chinée chez les antiquaires et les libraires, marouflée sur toile ou sur panneau.
Prix du public au Salon international d’art contemporain 2012 de Marseille.

Expositions en galerie en France, en Belgique, au Japon, et dans de nombreux salons.

Les cartes marines créent une ambiance, elles n’induisent pas pour autant une localisation du thème peint. Yann LETESTU compose avec les influences asiatiques, marocaines, méditerranéennes ou bretonnes qui ont bercé ses voyages. Marines des années 1930, paquebots sur le départ, voyageurs sur le quai, camaïeux doux de gris-bleu, immenses horizons de mer, de ciel ou de sable. 

Il y a bien généralement ce petit personnage de dos, tourné vers l’horizon, qui est presque devenu signature. Mais il est suffisamment discret pour laisser place aux contours flous et à la liberté d’interpréter.

Mélancolie des adieux, incertitudes de l’arrivée, appel du large, à chaque sensibilité de juger. “Vois sur ces canaux Dormir ces vaisseaux Dont l’humeur est vagabonde” (BAUDELAIRE). 


HONORÉ

Bien avant notre ère, des artisans indiens se transmettent de génération en génération les secrets de l’art de décorer les toiles de coton. Cette maîtrise des procédés chimiques donne naissance à une palette de couleurs riches et brillantes. Les « indiennes » sont ces imprimés, les premiers amenés en Europe à la fin du XVIe siècle. Elles séduisent vite une époque habituée aux lourdes soieries, aux lainages et aux toiles de lin.
Sur le port de Saint Valery sur Somme, l’Entrepôt des sels présente en 2022 de très grandes « indiennes » crées spécialement pour l’occasion par Pascal Honoré. On y retrouve la peinture élégante de cet habitué de la Galerie Maznel. 

Sa peinture conjugue les différentes passions qui l’anime : l’archéologie, qu’il affectionne depuis son adolescence dans des fouilles gallo-romaines, son expérience de dessinateur textile, la musique baroque et la botanique. Ces inspirations multiples nourrissent une expression à la frontière entre le monde végétal et l’abstraction.

L’artiste est né en 1958. Il vit et travaille dans une ancienne ferme d’un village champenois, où une succession de petits jardins donne la réplique au foisonnement de fleurs et de fruits de son œuvre, et contribue de façon plus prosaïque à la saveur de sa cuisine gourmande. L’atelier à la poutraison de belle hauteur abrite une panoplie fournie : pigments multiples, encres, vernis, cire, pinceaux, fusains, tampons anciens ou inventés par l’auteur, papiers népalais. C’est en effet un travail complexe, amorcé à l’horizontale, qui va conduire à ces couleurs acryliques délicates, qui se déploient en arabesques ou en motifs à peine esquissés, en recouvrements transparents marouflés ou au travers d’écaillements de matière.

« Cette peinture qui fonctionne par strates successives évoque irrésistiblement les fresques anciennes d’une demeure prestigieuse ou les mosaïques usées d’une villa abandonnée. Elle garde en mémoire les traces qui se sont superposées sur la surface de la toile et les images qui se sont succédé au cours de l’élaboration du travail. Les formes naissent et disparaissent, belle méditation sur la vulnérabilité des images exposées à l’usure du temps » (Michel Foucault).

Voyage à travers le temps et l’espace. Références aux frises et aux pavements vernissés de l’Antiquité, réminiscences des chapiteaux romans, couleurs et parfums du Moyen Orient, raffinement du Japon. Compositions luxuriantes où le sujet envahit l’espace de la toile pour mieux célébrer l’abondance de la nature.

Le parcours de Pascal Honoré est riche de nombreuses expositions collectives et individuelles, en France et à l’étranger. Il a exposé en Europe (Berlin, Bruxelles, Gand, Hambourg, Londres, Luxembourg, Zagreb), en Chine, en Corée du Sud, au Mali, à Taïwan, au Togo et au Venezuela.

DUMAS

Sortie des modes depuis le 18ème, la nature morte devient au XXème siècle un véritable instrument de recherches formelles, avec Cézanne puis les cubistes. La symbolique chrétienne a disparu, et la nature morte, devenue incontournable, se retrouve aussi bien chez les surréalistes que dans le pop art, voire dans le ready-made. 

Les natures mortes de Sophie DUMAS font écho à toute cette évolution. 

D’un côté son travail témoigne à l’évidence d’une maîtrise technique de haut niveau. On songe à l’excellence de Chardin.

De l’autre la mise en scène très contemporaine et l’équilibre s’apparentent à Morandi.

L’artiste affiche une sobriété marquée, dans des compositions très strictes de pots et flacons, accumulés telle une bibliothèque de formes et de couleurs dans son atelier au bord de l’Oise. 

Sa collection actuelle fait la part belle aux bleus et aux reflets, rehaussés par le jaune des citrons traditionnels de la nature morte.

« Avec la nature morte, j’ai choisi un langage qui explore patiemment et minutieusement la surface des choses. Par la contemplation du banal, par la transcription de la matière, par le jeu de la lumière et de l’espace, j’essaie de créer une illusion visuelle qui provoque un trouble de la perception. »

Sophie DUMAS est diplômée de l’Ecole d’Arts Graphiques Maximilien Vox. 

Présente en salons et galeries en Ile de France, elle revient pour la troisième fois à la Galerie MAZNEL.

DEBIEN

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Né en 1959, François DEBIEN est céramiste depuis près de 30 ans. Il vit dans un petit village en pleine campagne au sud de la Seine et Marne ; dans le bel atelier spacieux ronronne un énorme four à gaz.

On peut déceler dans ses oeuvres l’influence des céramistes réputés auprès desquels il s’est formé : Philippe DUBUC, inspiré par les maîtres japonais, Helena KLUG, spécialiste des émaux haute température, Michel et Louise GARDELLE, connus aussi pour leur talent de peintres. En effet l’artiste aime pour ses pièces, y compris celles de grandes dimensions, les formes aux lignes tendues, qui restent élégantes et simples. Il attache par ailleurs une grande importance à l’émaillage et au décor, auquel il confère une poésie légère, axée sur le monde marin, les arbres et les oiseaux.

Les pièces sont généralement façonnées avec une argile à grès de Puisaye, cuite à très haute température (1320° C) afin de la vitrifier dans la masse. Les jarres sont tournées, quelquefois en plusieurs parties pour les plus grandes. Les plats carrés et rectangulaires sont estampés dans des moules à partir de grandes plaques de terre, et les petites pièces sont tournées.

Les émaux sont élaborés dans l’atelier après un long et patient travail de recherche. Leur cuisson est longue et dure entre 12 et 16 heures.
Le céramiste s’est actuellement spécialisé sur les émaux transparents et shinos. Les émaux transparents appliqués sur engobes découvrent les motifs comme vus à travers la surface de l’eau. Les shinos (émaux felspatiques d’origine japonaise) sont quant à eux utilisés pour les décors peints au pinceau.

Les oeuvres de François DEBIEN ont fait l’objet d’expositions en galerie à Paris, Sèvres, Lyon, Saint Quentin la Poterie et Deventer aux Pays-Bas. Elles ont été également présentées par le Musée de la Poterie à Saint-Émilion et par le Musée Bernard Boesch à La Baule.

DANSIN

Aux Arts Appliqués Duperré puis aux Arts Décoratifs à Paris, Isabelle DANSIN a étudié le textile, la laque, la peinture et l’art mural. Elle y a été particulièrement marquée par l’enseignement de Zao WOU-KI, illustrissime représentant de l’abstraction lyrique et lauréat entre autres du Prix Impérial de Peinture du Japon. Elle s’est également formée plus tard à la gravure.

Après des débuts à Paris et ses environs proches, elle privilégie le contact avec la nature, sa beauté, son silence et se fixe par choix un peu plus loin, dans le Vexin. Aujourd’hui encore la cour de son atelier rassemble de multiples plantes et essences, qu’elle protège avec un soin permanent et qu’elle observe en y trouvant la source de nombre de ses inspirations.
L’arbre a longtemps été le sujet principal des recherches de l’artiste. Elle puise la base de son travail dans la forêt, les feuilles, les mouvements de la lumière et des saisons.
Puis c’est le retour au silence de l’atelier. A nouveau elle regarde, écoute ce qui se décante, un paysage intérieur émerge. « Peindre est pour moi un acte rituel. J’ai l’intuition d’un monde qui se révèle sous mes doigts, m’étonne. Le végétal s’impose » A fleur de papier le dessin déploie sa ligne, la spirale d’une branche qui croît vers le ciel, le feuillage dense d’une végétation. La composition affiche une subtilité légère, véritable marque de fabrique de l’artiste.

Isabelle DANSIN est une habituée des cimaises de la Galerie MAZNEL, où elle est exposée pour la 4ème fois. Cette présence reflète une évolution permanente de son art : tout en préservant la constance de son inspiration, elle sait réserver à son public la découverte successive de différents supports, gravure, estampe, collage, peinture. Ses nouvelles créations en acrylique sur papier marouflé sur toile proposent des feuillages à la limite de l’abstraction monochrome.

Les œuvres d’Isabelle DANSIN sont exposées en permanence dans des galeries françaises. On les retrouve dans les collections du Ministère des Affaires Etrangères. Et la Manufacture nationale des Gobelins a récemment acquis sa toile Forêt 10 pour servir de carton à l’une de ses prochaines tapisseries.