LEVIGOUREUX Daniel

Au cours de nos nombreux voyages de galeristes, il nous arrive souvent de découvrir un paysage et de le qualifier de « levigoureux ». L’artiste excusera peut-être cette formulation très personnelle. Elle signifie que nous sommes séduits par un site à première vue banal mais dont les tons, la géométrie, l’harmonie recèlent un équilibre et une beauté qui portent une émotion, que nous n’aurions pas perçue sans avoir appris à lire les tableaux de Daniel LEVIGOUREUX.

“On reconnaît les lieux et on les regarde comme si on ne les avait jamais vraiment vus. (…)

De sa formation à l’art du vitrail il a conservé le goût de la « couleur-lumière », le jaune des champs de colza, le bleu du ciel et celui de la mer. (…) Il en extrait l’essence, une forme géométrique issue de l’abstraction pratiquée à ses débuts, qu’il transfigure par la lumière.

De la radicalité des plans savamment agencés à partir d’une horizontalité qui s’élargit pour suggérer l’espace, résulte une esthétique singulière. Celle d’une vision pure et sereine. Une certaine idée du bonheur.“  Lydia Harambourg La gazette de l’Hôtel Drouot 2016

Je ne prends pas de sujet grandiose ou chatoyant. Je revendique que le sujet soit ordinaire, banal, quotidien. A l’écoute de ce qui s’offre au regard – et que beaucoup de gens trouveraient sans intérêt. Je n’ai aucune idée préconçue d’une interprétation qui serait personnelle. Il ne s’agit pas d’émouvoir ou d’étonner : simplement dire. Avec le minimum de moyens.  Me contenter de regarder. Vraiment regarder. “

“Je me veux plutôt constructeur d’une peinture qui soit organisée ; la géométrie ne me fait pas peur, je suis issu de la construction « abstraite » de la peinture. Cette tradition, je la revendique à égalité avec la tradition « sur le motif » : comprendre, le crayon à la main. La rencontre des deux : faire tenir ensemble l’attention au réel et la construction de la peinture ! Bien sûr, il s’agit de faire de la peinture. Disons : une construction pérenne. Pour employer de grands mots : au delà de Mondrian, tenter de faire aussi solide qu’une peinture de Piero della Francesca. Il ne s’agit pas « de la ramener » avec des excès de type expressionniste. Pas de flouté, pas de bigarrure, pas de déformation, pas de matière picturale, pas de gestes, pas de traits… Atteindre un style aussi effacé que possible. Evoquer beaucoup en montrant peu. Parce que dire peu, c’est dire l’essentiel. “

L’artiste, né en 1945, a été longtemps enseignant à l’école supérieure d’art et de design d’Amiens. Il vit près de Dieppe, d’où il part, l’œil aux aguets, au volant de sa camionnette-atelier.

“La peinture de LEVIGOUREUX transforme ce que nous prétendons abusivement connaître en approche poétique graduée de l’infini. “  Luis Porquet 2018

LETESTU

Yann LETESTU vit le voyage, si ce raccourci peut exprimer sa passion. Dès son enfance dit-on, au travers de voyages familiaux au long cours à la voile. Dans ses pérégrinations personnelles par exemple, n’hésitant pas à rejoindre Hong Kong en train avec sa famille. Dans son atelier du Vieux port de Marseille certainement, sur l’emplacement de l’ancien arsenal des galères. Ou bien sûr dans ses tableaux, présentés pour la 3ème fois à la Galerie MAZNEL.

L’artiste est né en 1977. Diplômé de l’Institut d’arts visuels d’Orléans, il balance entre graphisme, illustration, dessin avant d’opter pour la peinture. Progressivement il va explorer de nouveaux supports, collages, typographies, manuscrits administratifs, actes notariés. Puis il découvre les grandes cartes marines qui ont servi à la navigation, pliées, usagées, tachées, avec des annotations. Ce sont les documents sur lesquels il va désormais décliner ses œuvres, qui y trouvent comme une seconde lecture. 

Technique mixte mêlant pierre noire, aquarelle, acrylique ou huile, sur carte marine originale chinée chez les antiquaires et les libraires, marouflée sur toile ou sur panneau.
Prix du public au Salon international d’art contemporain 2012 de Marseille.

Expositions en galerie en France, en Belgique, au Japon, et dans de nombreux salons.

Les cartes marines créent une ambiance, elles n’induisent pas pour autant une localisation du thème peint. Yann LETESTU compose avec les influences asiatiques, marocaines, méditerranéennes ou bretonnes qui ont bercé ses voyages. Marines des années 1930, paquebots sur le départ, voyageurs sur le quai, camaïeux doux de gris-bleu, immenses horizons de mer, de ciel ou de sable. 

Il y a bien généralement ce petit personnage de dos, tourné vers l’horizon, qui est presque devenu signature. Mais il est suffisamment discret pour laisser place aux contours flous et à la liberté d’interpréter.

Mélancolie des adieux, incertitudes de l’arrivée, appel du large, à chaque sensibilité de juger. “Vois sur ces canaux Dormir ces vaisseaux Dont l’humeur est vagabonde” (BAUDELAIRE). 


HONORÉ

Bien avant notre ère, des artisans indiens se transmettent de génération en génération les secrets de l’art de décorer les toiles de coton. Cette maîtrise des procédés chimiques donne naissance à une palette de couleurs riches et brillantes. Les « indiennes » sont ces imprimés, les premiers amenés en Europe à la fin du XVIe siècle. Elles séduisent vite une époque habituée aux lourdes soieries, aux lainages et aux toiles de lin.
Sur le port de Saint Valery sur Somme, l’Entrepôt des sels présente en 2022 de très grandes « indiennes » crées spécialement pour l’occasion par Pascal Honoré. On y retrouve la peinture élégante de cet habitué de la Galerie Maznel. 

Sa peinture conjugue les différentes passions qui l’anime : l’archéologie, qu’il affectionne depuis son adolescence dans des fouilles gallo-romaines, son expérience de dessinateur textile, la musique baroque et la botanique. Ces inspirations multiples nourrissent une expression à la frontière entre le monde végétal et l’abstraction.

L’artiste est né en 1958. Il vit et travaille dans une ancienne ferme d’un village champenois, où une succession de petits jardins donne la réplique au foisonnement de fleurs et de fruits de son œuvre, et contribue de façon plus prosaïque à la saveur de sa cuisine gourmande. L’atelier à la poutraison de belle hauteur abrite une panoplie fournie : pigments multiples, encres, vernis, cire, pinceaux, fusains, tampons anciens ou inventés par l’auteur, papiers népalais. C’est en effet un travail complexe, amorcé à l’horizontale, qui va conduire à ces couleurs acryliques délicates, qui se déploient en arabesques ou en motifs à peine esquissés, en recouvrements transparents marouflés ou au travers d’écaillements de matière.

« Cette peinture qui fonctionne par strates successives évoque irrésistiblement les fresques anciennes d’une demeure prestigieuse ou les mosaïques usées d’une villa abandonnée. Elle garde en mémoire les traces qui se sont superposées sur la surface de la toile et les images qui se sont succédé au cours de l’élaboration du travail. Les formes naissent et disparaissent, belle méditation sur la vulnérabilité des images exposées à l’usure du temps » (Michel Foucault).

Voyage à travers le temps et l’espace. Références aux frises et aux pavements vernissés de l’Antiquité, réminiscences des chapiteaux romans, couleurs et parfums du Moyen Orient, raffinement du Japon. Compositions luxuriantes où le sujet envahit l’espace de la toile pour mieux célébrer l’abondance de la nature.

Le parcours de Pascal Honoré est riche de nombreuses expositions collectives et individuelles, en France et à l’étranger. Il a exposé en Europe (Berlin, Bruxelles, Gand, Hambourg, Londres, Luxembourg, Zagreb), en Chine, en Corée du Sud, au Mali, à Taïwan, au Togo et au Venezuela.

DUMAS

Sortie des modes depuis le 18ème, la nature morte devient au XXème siècle un véritable instrument de recherches formelles, avec Cézanne puis les cubistes. La symbolique chrétienne a disparu, et la nature morte, devenue incontournable, se retrouve aussi bien chez les surréalistes que dans le pop art, voire dans le ready-made. 

Les natures mortes de Sophie DUMAS font écho à toute cette évolution. 

D’un côté son travail témoigne à l’évidence d’une maîtrise technique de haut niveau. On songe à l’excellence de Chardin.

De l’autre la mise en scène très contemporaine et l’équilibre s’apparentent à Morandi.

L’artiste affiche une sobriété marquée, dans des compositions très strictes de pots et flacons, accumulés telle une bibliothèque de formes et de couleurs dans son atelier au bord de l’Oise. 

Sa collection actuelle fait la part belle aux bleus et aux reflets, rehaussés par le jaune des citrons traditionnels de la nature morte.

« Avec la nature morte, j’ai choisi un langage qui explore patiemment et minutieusement la surface des choses. Par la contemplation du banal, par la transcription de la matière, par le jeu de la lumière et de l’espace, j’essaie de créer une illusion visuelle qui provoque un trouble de la perception. »

Sophie DUMAS est diplômée de l’Ecole d’Arts Graphiques Maximilien Vox. 

Présente en salons et galeries en Ile de France, elle revient pour la troisième fois à la Galerie MAZNEL.

DEBIEN

Né en 1959, François DEBIEN est céramiste depuis près de 30 ans. Il vit dans un petit village en pleine campagne au sud de la Seine et Marne ; dans le bel atelier spacieux ronronne un énorme four à gaz.

On peut déceler dans ses oeuvres l’influence des céramistes réputés auprès desquels il s’est formé : Philippe DUBUC, inspiré par les maîtres japonais, Helena KLUG, spécialiste des émaux haute température, Michel et Louise GARDELLE, connus aussi pour leur talent de peintres. En effet l’artiste aime pour ses pièces, y compris celles de grandes dimensions, les formes aux lignes tendues, qui restent élégantes et simples. Il attache par ailleurs une grande importance à l’émaillage et au décor, auquel il confère une poésie légère, axée sur le monde marin, les arbres et les oiseaux.

Les pièces sont généralement façonnées avec une argile à grès de Puisaye, cuite à très haute température (1320° C) afin de la vitrifier dans la masse. Les jarres sont tournées, quelquefois en plusieurs parties pour les plus grandes. Les plats carrés et rectangulaires sont estampés dans des moules à partir de grandes plaques de terre, et les petites pièces sont tournées.

Les émaux sont élaborés dans l’atelier après un long et patient travail de recherche. Leur cuisson est longue et dure entre 12 et 16 heures.
Le céramiste s’est actuellement spécialisé sur les émaux transparents et shinos. Les émaux transparents appliqués sur engobes découvrent les motifs comme vus à travers la surface de l’eau. Les shinos (émaux felspatiques d’origine japonaise) sont quant à eux utilisés pour les décors peints au pinceau.

Les oeuvres de François DEBIEN ont fait l’objet d’expositions en galerie à Paris, Sèvres, Lyon, Saint Quentin la Poterie et Deventer aux Pays-Bas. Elles ont été également présentées par le Musée de la Poterie à Saint-Émilion et par le Musée Bernard Boesch à La Baule.

DANSIN

Aux Arts Appliqués Duperré puis aux Arts Décoratifs à Paris, Isabelle DANSIN a étudié le textile, la laque, la peinture et l’art mural. Elle y a été particulièrement marquée par l’enseignement de Zao WOU-KI, illustrissime représentant de l’abstraction lyrique et lauréat entre autres du Prix Impérial de Peinture du Japon. Elle s’est également formée plus tard à la gravure.

Après des débuts à Paris et ses environs proches, elle privilégie le contact avec la nature, sa beauté, son silence et se fixe par choix un peu plus loin, dans le Vexin. Aujourd’hui encore la cour de son atelier rassemble de multiples plantes et essences, qu’elle protège avec un soin permanent et qu’elle observe en y trouvant la source de nombre de ses inspirations.
L’arbre a longtemps été le sujet principal des recherches de l’artiste. Elle puise la base de son travail dans la forêt, les feuilles, les mouvements de la lumière et des saisons.
Puis c’est le retour au silence de l’atelier. A nouveau elle regarde, écoute ce qui se décante, un paysage intérieur émerge. « Peindre est pour moi un acte rituel. J’ai l’intuition d’un monde qui se révèle sous mes doigts, m’étonne. Le végétal s’impose » A fleur de papier le dessin déploie sa ligne, la spirale d’une branche qui croît vers le ciel, le feuillage dense d’une végétation. La composition affiche une subtilité légère, véritable marque de fabrique de l’artiste.

Isabelle DANSIN est une habituée des cimaises de la Galerie MAZNEL, où elle est exposée pour la 4ème fois. Cette présence reflète une évolution permanente de son art : tout en préservant la constance de son inspiration, elle sait réserver à son public la découverte successive de différents supports, gravure, estampe, collage, peinture. Ses nouvelles créations en acrylique sur papier marouflé sur toile proposent des feuillages à la limite de l’abstraction monochrome.

Les œuvres d’Isabelle DANSIN sont exposées en permanence dans des galeries françaises. On les retrouve dans les collections du Ministère des Affaires Etrangères. Et la Manufacture nationale des Gobelins a récemment acquis sa toile Forêt 10 pour servir de carton à l’une de ses prochaines tapisseries.

CAUDRON-MIKAELOFF

Martine CAUDRON MIKAELOFF crée elle-même ses propres émaux, utilisés en direct ou en superposition.
Sa palette de couleurs, où elle affectionne particulièrement le blanc et le bleu, traduit l’inspiration qu’elle puise dans la nature : un miroitement de l’eau, un ciel étoilé, le vol de l’oiseau libre, une pluie d’été, le labour du champ ou la couleur inoubliable des mers du sud.

Le nom CAUDRON ne manquera pas d’interpeller les familiers de la Baie de Somme ou de l’histoire de l’aviation, où ce nom s’est illustré. Effectivement, la famille de Martine CAUDRON MIKAELOFF est originaire du Crotoy.
Française, elle vit et travaille actuellement en Belgique, près de Liège, dans une maison ponctuée de tapis persans anciens et de céramiques précieuses : un univers raffiné, à l’image de ses propres créations.

L’artiste est née à Paris en 1954. Après une formation universitaire en Arts Plastiques à Paris et dans plusieurs ateliers des Beaux-Arts, elle privilégie le dessin et la peinture. Jusqu’au jour de 1993 où elle découvre le tournage : depuis elle se consacre totalement au travail de la terre, utilisant particulièrement la porcelaine anglaise et le grès de Puisaye.

Elle ouvre son premier atelier en 1999.  Progressivement son style évolue vers un art de plus en plus aérien, marqué par la matière et le graphisme.
“Je suis à la recherche de courbes pures et de légèreté. Je cherche la relation la plus juste entre la forme et l’émail. Une grande partie de mon travail se dirige vers le monde fascinant des émaux de cristallisations, que je revisite pour donner élégance et poésie à mes pièces”.

 Ses œuvres en céramique ou porcelaine ont été exposées dans de nombreux salons, notamment en France et au Japon. Elles ont été déclinées en services de table personnalisés pour des restaurants étoilés en Allemagne, en Belgique et en France.

BUTHIER-CHARTRAIN

L’aquarelle paraît souvent à tort une technique plus accessible au néophyte que d’autres formes de peinture. Cette erreur d’appréciation répandue explique d’innombrables chromos sans inspiration. Car il n’est pas d’expression personnelle possible à l’aquarelle sans une maîtrise avancée de la technique. Les peintures de Muriel Buthier-Chartrain sont le fruit d’un travail continu de plus de 40 ans ; sa progression très aboutie leur confère un style propre, qui privilégie l’humide et le spontané.

L’artiste suggère atmosphères et émotions, sans se préoccuper des effets flatteurs ni chercher le pâle reflet de quelqu’un d’autre ou la caution d’une tendance. L’exécution vient après une longue méditation. Mais au moment de poser la couleur l’heure n’est plus à la réflexion, et la technique, aussi primordiale qu’elle soit, devient sous-jacente : l’artiste agit d’instinct, mobilisée sur ce qu’elle veut exprimer.

La Galerie Maznel a exposé plusieurs fois ses œuvres. Fidèles au jeu assez nordique de l’ombre et de la lumière, elles ont évolué, lentement, naturellement : de plus en plus épurées, elles tendent vers l’abstrait, étayées par une technique toujours en recherche, essentielle au développement de sa propre écriture. Elles incorporent en particulier des effets de textures peu répandus en aquarelle ; ces textures sont le résultat de la façon d’utiliser les couleurs en fonction des qualités des pigments qui les composent, de les travailler et de les associer.

Muriel Buthier-Chartrain, née en 1961, est autodidacte. Elle dessine et elle peint depuis toujours, et se consacre à l’aquarelle depuis 1981. Elle vit en Eure-et-Loir.

L’artiste a exposé depuis 1984 en France, mais a été également sollicitée pour des manifestations en Allemagne, Belgique, Espagne, Grèce, Italie, Lituanie, Slovénie, Suède, Australie, Canada, Chili et Chine. Elle a participé à d’innombrables manifestations artistiques et a accumulé de nombreuses distinctions, dont le prix du jury de la Biennale Internationale de l’Aquarelle de Namur en 2012. Elle fait partie du jury pour deux concours de peinture de l’International Watercolor Society.

BRANDY

Lucette BRANDY est née en 1953 ; elle vit près de Limoges.

Elle travaille dans une vieille halle à marchandises qu’elle a transformée en atelier lumineux face à la gare d’un petit village. Les portes de ce haut bâtiment ouvrent sur un monde de poésie bonhomme, où de très grandes sculptures, blanches et pleines d’ironie affectueuse, attendent d’entreprendre le voyage vers la fonderie ou un lieu d’exposition hors norme. Plus loin, des œuvres de tailles moins monumentales prolongent la même rêverie moqueuse, faite d’embonpoints paisibles et de rondeurs douces au regard et au toucher. 

La grâce de FOLON n’est pas loin. LA FONTAINE se réjouirait de la belle prestance des animaux. Et l’humanité des personnages rejoint celle des héros de Jacques TATI : ce n’est pas une caricature mais un reflet affectueux de la façon dont les autres nous voient.

Le parcours de Lucette BRANDY témoigne de son ancrage local. Après une école d’art décoratif à Limoges, elle s’est consacrée à la décoration de porcelaine, dans l’atelier HAVILAND puis en indépendante. Elle s’est ensuite naturellement orientée vers la peinture pour se fixer définitivement sur la sculpture. Sculpture en plâtre, en bronze, en biscuit – Limoges toujours -, et pour cette exposition en papier mâché.

Les œuvres de cette artiste confirmée font l’objet d’expositions régulières en France depuis 1991, tant en galeries qu’en musées et manifestations culturelles. La Galerie MAZNEL les présente pour la troisième fois. 

Lucette BRANDY a participé en 2021 à l’exposition Dixsemblables, lauréat du réseau Astre, réseau d’arts plastiques et visuels en Nouvelle Aquitaine.

BONTE

Déambuler en pensée dans les structures aériennes d’Isabelle BONTE, c’est l’invitation de la Galerie Maznel à Saint-Valery-sur-Somme.

Structure de son travail, le fil de fer est en acier recuit, brun au reflet bleuté. Nerveux et tendre à la fois, il se plie ou impose une direction que l’artiste suit avec curiosité. Pas de soudure, le fil est ligaturé. Il s’allie au plâtre, à la céramique ou à la tarlatane, une étoffe de coton à tissage ajouré et apprêté, utilisée pour les patrons en couture. La tarlatane teinte se transforme en cloisons discrètes ouvertes au vent. « Brun du fil, café de tarlatane, blanc de nuage. Le fil structure la fragilité, la tarlatane la révèle »

Et la lumière vient redéfinir la matière en révélant ombres et esquisses en lévitation. « Ne pas tout dire, créer l’essentiel et suggérer le reste. »


Partie de la gravure, il lui reste ces traits délicats dessinés sur le mur par l’ombre portée des œuvres.

Ses architectures sont modestes, des abris tout simples, des formes épurées. L’artiste avance ainsi sur les interrogations d’un monde qui se cherche : comment habiter autrement le paysage, quels rapports entretenir avec notre environnement, quels seront les nouveaux motifs du monde de demain.

 
Isabelle BONTE est diplômée des Beaux- Arts de Toulouse puis des Arts Décoratifs à Paris. Elle travaille en région parisienne.

Ses œuvres ont été exposées en Ile de France, à Lyon, à Nice, au Japon, en Grèce et en Suisse. La Galerie MAZNEL l’accueille pour la troisième fois.